Le Syndicat mixte de la Vallée de l'Orge Aval ( Sivoa) est situé sur un bassin très urbanisé : il regroupe trente-deux communes et une population de 375 000 habitants répartis sur 295 km2. Depuis 1996, il a installé six stations de surveillance automatique du milieu naturel pour mesurer les pollutions diffuses et les dysfonctionnements du réseau d'assainissement. Ces stations permettent de détecter des pollutions accidentelles, d'améliorer la gestion du réseau d'assainissement et de voir l'évolution sur le long terme. « La mesure de l'ammonium est particulièrement importante parce qu'elle indique une pollution par des eaux usées, mais nous mesurons aussi la température, l'oxygène dissous, le pH, la turbidité et la conductivité », souligne Mélanie Le Moign, responsable du service qualité des milieux du Sivoa. Le syndicat a mis en place, depuis 2006, une mesure de l'ammonium par colorimétrie sur deux des six stations, en remplacement de la mesure par sonde sélective à l'ammoniac. « Nous avions des problèmes avec les pompes péristaltiques, les consommables et un SAV assuré par l'assembleur qui n'était pas toujours efficace. » Le Sivoa a porté son choix sur la solution de Endress+Hauser, notamment parce que la société proposait d'assurer une formation sérieuse, en toute connaissance du matériel, et en assurant un suivi métrologique. Le Sivoa a opté pour que le fabricant gère le changement annuel de la cuvette et du photomètre pendant les deux premières années, le temps d'apprendre à le faire. « Il s'agit de la seule manoeuvre un peu délicate pour la maintenance de cet outil car les autres interventions, plus fréquentes, sont plus simples. » Les mesures par colorimétrie nécessitent une bonne filtration de l'eau prélevée et le colmatage du tamis a été le principal obstacle au bon fonctionnement du nouveau système. « Il nous a fallu l'adapter, choisir un autre maillage, car dès que le tamis était légèrement encrassé, la pompe n'était plus capable de remplir le bol de prélèvement de l'automate. » Les opérations de maintenance comprennent par ailleurs un nettoyage des filtres hebdomadaire - notamment en hiver car le nettoyage automatique à l'air n'est pas suffisant -, le changement des réactifs toutes les trois semaines - un peu moins que les quatre semaines annoncées par le fabricant - et le changement des capillaires tous les mois. « Nous avons également décidé de changer notre solution de calibrage tous les mois car elle est faiblement dosée et nous ne voulions pas risquer qu'elle se dégrade trop. » Les opérations de maintenance sont donc plus fréquentes que pour le système à sonde, mais elles sont moins techniques. L'étape de filtration reste le point le plus sensible, mais, une fois les ajustements réalisés, la mesure est plus fiable, plus stable qu'avec le système précédent. Le nouvel outil de mesure se révèle donc satisfaisant, pour un coût semblable en main-d'oeuvre et un peu plus léger en fonctionnement. Pour Mélanie Le Moign, il reste un seul petit regret : le lancement d'une mesure en manuel est risqué car il faut entrer dans le menu principal de l'analyseur, au risque de provoquer des déréglages.