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Des concessions dans la concession

LA RÉDACTION, LE 1er NOVEMBRE 2009
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C'est reparti pour EDF... mais pas comme en 1927, date à laquelle la première concession a été octroyée pour une mise en service en 1932. L'entreprise publique a décroché le renouvellement de la concession de la centrale hydraulique de Kembs à la frontière franco-suisse (pour la partie française, l'helvétique est encore en cours de discussion), mais le feu vert de l'État s'assortit de conditions environnementales inexistantes à la mise en service de l'ouvrage. Les mesures imposées s'élèvent à 20 millions d'euros. Le débat s'est largement focalisé sur le débit à réserver au Vieux Rhin de façon à redonner vie à la portion historique du fleuve, partiellement asséchée par la construction de centrales hydrauliques. De 20 ou 30 m3/s selon la saison jusqu'alors, ce débit évoluera désormais dans une fourchette de 52 (le minima d'hiver) à 150 m3/s (en été), avec des variations régulières entre ces deux valeurs, pour mieux se caler sur le régime naturel du fleuve. L'État s'est aligné sur la proposition d'EDF issue d'une série de simulations et que l'opérateur présente comme « un bon équilibre », dont la valeur minimale « garantit déjà les meilleures conditions aux frayères ». Le relèvement du débit réservé entraîne une perte de production hydraulique, qui ne sera que partiellement compensée. Au final, le déficit représentera 10 %, soit 90 GWh par an. Fer de lance des défenseurs de l'environnement sur le sujet, Alsace Nature ne cache pourtant pas sa déception. L'association réclamait un minima de 100 m3/s, « correspondant à la règle internationalement retenue d'un dixième du débit moyen naturel. En Allemagne, on monte même sans souci à 200 m3/s, voire plus. Pourquoi pas en France ? » s'interroge son vice-président, Jean Wencker. Au moins, reconnaît-il, l'augmentation met fin au « scandale écologique » de la concession initiale. Selon EDF, le débit moyen dans les nouvelles conditions dépassera le seuil de 100 m3/s, l'entreprise annonçant 123 m3/s. La biodiversité s'invite aussi en direct dans le nouveau document. Celui-ci prévoit deux passes à poissons, une passe à castors ainsi que la renaturation et la remise en eau d'un ancien bras de 7 km pour favoriser les frayères. Le retour des espèces piscicoles constitue l'enjeu majeur, en premier lieu celui du saumon, qui se veut emblématique. Or le développement de la faune et de la flore est aujourd'hui pénalisé par la structure insuffisamment meuble du lit, faute de graviers que la canalisation puis les aménagements du fleuve ont fait disparaître. Pour retrouver un tel apport de matériaux et une dynamique naturelle, EDF créera plusieurs « brèches » dans la digue de canalisation par une destruction localisée, qui permettra au Rhin d'éroder la berge. Cette « érosion maîtrisée » sera une première européenne.


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