« Une reconnaissance du travail déjà entrepris, en même temps qu'une incitation à persévérer. » Cathy Le Hec, responsable des politiques de protection environnementales d'Evian, salue en ces termes l'inscription de l'impluvium, le principal plateau d'infiltration de la célèbre eau, sur la liste des écosystèmes remarquables de la Convention internationale de Ramsar, une première mondiale pour une eau minérale. Dans l'impluvium, une convention d'entretien couvre 90 % des 200 ha formés par les 70 zones humides stratégiques pour l'embouteilleur, puisqu'un tiers de son eau débute là son transit. Et chaque zone mise en vente par un propriétaire privé passe dans le domaine public. Ces actions se mènent sous l'égide d'une structure originale : l'Association de protection de l'impluvium des eaux minérales d'Evian ( Apieme), qui rassemble depuis dix-sept ans l'industriel et les treize communes concernées afin de cofinancer des programmes de protection de la précieuse ressource. La gestion des eaux pluviales et le réseau d'assainissement en font partie. Les agriculteurs sont particulièrement choyés, compte tenu des risques liés à leurs activités. « Ils gèrent 60 % de l'impluvium », rappelle Cathy Le Hec. L'Apieme soutient des projets mutualisés qui permettent d'investir des sommes hors d'atteinte d'un éleveur isolé pour des mises aux normes et dans des créneaux jugés porteurs. Deux méthaniseurs seront ainsi construits l'automne prochain pour 4 millions d'euros.