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Défaut de maîtrise

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2010
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La chose n'est pas commune : les syndicats des entreprises de travaux publics, des ingénieurs conseils, des fabricants de produits béton et la FNCCR* se sont réunis pour adresser une lettre ouverte aux maîtres d'ouvrage. En cause, le manque d'intérêt et d'investissements de la part des collectivités pour leurs réseaux d'assainissement. Cette lettre insiste sur la nécessité d'appliquer la réglementation pour s'assurer de la bonne exécution des travaux et du suivi du fonctionnement et des performances des réseaux. Ce sont donc la qualité de la pose des réseaux et leur pérennité qui sont en jeu, car il arrive parfois que ces travaux prévus pour durer cinquante ans connaissent des défaillances au bout de cinq à dix ans. Il ne faut pas se leurrer. Si cette lettre vise les maîtres d'ouvrage, ce problème n'est qu'une conséquence de la fin de l'ingénierie publique mise en place par l'État depuis plusieurs années. Les collectivités avaient, en effet, pour habitude de travailler avec l'appui des services déconcentrés de l'État - les directions départementales de l'agriculture et de la forêt (DDAF) et celles de l'équipement (DDE) - qui exerçaient, pour un coût réduit et donc abordable, des prestations de maîtrise d'oeuvre et d'assistance à la maîtrise d'ouvrage. Mais le dogme européen de la libre concurrence avec les entreprises privées, d'une part, et la réforme générale des politiques publiques (RGPP) engagée par le gouvernement, d'autre part, ont eu raison de ces habitudes. Face à cette situation, les élus, et particulièrement ceux issus du monde rural, se trouvent désemparés. Et comme le constate le sénateur Yves Daudigny dans un rapport rendu en juin dernier sur la fin de l'ingénierie publique, les ingénieurs-conseils privés n'ont pas véritablement pris le relais du public. Ces entreprises n'ont pas le maillage territorial pour répondre aux demandes des élus, quand ils ne sont tout simplement pas intéressés par le montant de ces marchés ou que la qualité de leur prestation fait défaut. D'autant que se rajoutent à cela le problème que nous avions déjà dénoncé concernant la baisse alarmante de la rémunération et de la qualité de la maîtrise d'oeuvre (cf. Hydroplus N° 184 p. 24) et la peur des élus de voir leurs marchés publics cassés s'ils ne prennent pas le moins disant. L'heure est donc grave et l'avenir bien noir. Malgré les réflexions et les démarches menées par les différentes organisations professionnelles et certains élus, les cartes sont déjà battues et il ne semble plus possible au vu des directives européennes, d'apporter une forme d'assistance technique publique aux élus. Et la montée en puissance de l'intercommunalité ne pourra pas non plus répondre à ce problème.


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