Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, a présenté le 13 octobre en Conseil des ministres le plan national d'action contre la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants pour la période 2010-2013.
Les échéances se font en effet pressantes, notamment celles de la directive-cadre sur l'eau : l'atteinte du bon état écologique des masses d'eau est demandée, sauf dérogation, pour 2015 ; et la réduction voire la suppression des émissions de substances dangereuses prioritaires doit se faire d'ici à 2021. La priorité est de réduire les émissions des micropolluants les plus préoccupants, d'agir à la source sur les secteurs d'activité les plus contributeurs, et d'intervenir sur les milieux les plus dégradés.
Toutefois, l'heure est aussi à l'analyse de la situation. Chantal Jouanno a annoncé qu'un inventaire des émissions et rejets ponctuels et diffus des substances serait réalisé dans les deux ans à venir. Des campagnes exploratoires ponctuelles dans les eaux souterraines et les eaux superficielles seront par ailleurs lancées à partir de 2011, en prenant notamment en compte des substances nouvelles comme les médicaments.
La veille prospective quant aux contaminations émergentes sera en effet renforcée, et une hiérarchisation des risques effectuée. L'Ineris contribuera à l'extension des listes de micropolluants utilisés pour définir le bon état des eaux, les normes de qualité environnementales associées et les protocoles d'évaluations.
La procédure d'agrément des laboratoires sera révisée, prenant en compte la délicate mise en oeuvre des protocoles de caractérisation de la contamination des eaux par les micropolluants au regard des faibles concentrations quantifiables, de la multiplicité des molécules recherchées et de la complexité des matrices.