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Le Crédit agricole passe à l'énergie positive

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2010
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« Pour une économie de moyens et une plus grande simplicité de fonctionnement, nous avons décidé, en 2008, de rassembler nos locaux sur un site unique : Sistrières, à Aurillac », justifie Denis Almairac, responsable immobilier au Crédit agricole Centre France. Avec une surface de 6 000 m2 habitables, « c'est le plus grand bâtiment à énergie positive tous usages en construction sur le territoire français ». Au-delà de « l'exemplarité dans laquelle nous avons souhaité nous inscrire, la situation climatique aurillacoise invite à un tel comportement », note Denis Almairac. En effet, la durée moyenne d'ensoleillement à Aurillac atteint 2 084 heures par an, soit plus qu'à Toulouse. Le maître d'ouvrage annonce pour son bâtiment un bilan énergétique positif de 3 %. « Par sa propre production énergétique, il ne couvre pas seulement les besoins en chauffage, eau chaude, ventilation, refroidissement et éclairage, mais aussi les besoins énergétiques pour l'informatique et la bureautique, qui représentent 48 % de la consommation du bâtiment », précise le responsable immobilier. Chauffage et rafraîchissement sont assurés par 4,5 km de sondes géothermiques installées à 150 m de profondeur. Et l'électricité produite par 1 700 m2 de panneaux photovoltaïques suffit à couvrir toutes les consommations. Pour réduire ces consommations, la toiture, le sol et les façades ont, en parallèle, été fortement isolés. L'éclairage naturel a été privilégié pour le parking semi-enterré et l'intérieur, et l'éclairage artificiel optimisé. Un système double flux assure la ventilation et le jardin d'hiver, installé au sud, réchauffera naturellement le bâtiment en hiver et le ventilera en été. Des efforts ont aussi été faits du côté du personnel afin de réduire les besoins, en informatique et bureautique notamment, en modifiant les comportements. Une charte énonçant sept principes d'utilisation a été réalisée en interne, par une quinzaine de salariés des différents services. Les imprimantes seront mutualisées et, progressivement, chaque appareil vétuste sera remplacé par du matériel plus économe. À noter, enfin, la récupération des eaux de pluie pour l'approvisionnement des sanitaires et l'ossature en bois, qui a permis d'atteindre « un bilan carbone inférieur de 30 % à celui d'une construction en béton », note Denis Almairac. « Sur un investissement global entièrement réalisé par le Crédit agricole de 20 millions d'euros TTC, la construction représente 16 millions. Et le surcoût lié à la dimension bioclimatique du bâtiment est évalué à 15 % », précise-t-il encore. Une première partie des locaux a été livrée le 12 octobre. Et les premières équipes se sont installées dès la mi-novembre.


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