Tous, ce sont l’agence de l’eau Rhin-Meuse bien sûr, mais aussi les chambres régionales d’agriculture de Lorraine et d’Alsace et la chambre départementale d’agriculture des Ardennes, les régions de Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne et le préfet de bassin. Ne manque à l’appel qu’une chambre départementale d’agriculture présente sur le territoire de Champagne-Ardenne.
GageureRéunir ces interlocuteurs autour d’un même texte relevait de la gageure. Les signataires partagent en effet un constat : il y a sur le bassin des problèmes significatifs de pollution diffuse agricole. Ils s’accordent aussi sur des objectifs de reconquête. « Nous ne disons plus que nous allons nous efforcer de changer les pratiques agricoles pour impacter le moins possible le milieu aquatique. La démarche est inversée : nous disons qu’il faut reconquérir la qualité des milieux et que pour cela, nous devons utiliser tous les moyens possibles », explique Philippe Goetghebeur, chef du service des espaces naturels et ruraux à l’agence de l’eau. Obligation non plus de moyens, donc, mais de résultat, même si la convention est avant tout politique car elle n’entraîne aucune obligation formelle.
TabousEnfin, les signataires se sont aussi entendus sur les outils pour atteindre cet objectif, et pour cela sont allés à l’encontre d’un certain nombre de « sujets sensibles », à en croire Philippe Goetghebeur, comme « le développement de l’agriculture biologique et la gestion foncière des terres situées sur des zones sensibles ».
Même si la cérémonie officielle de signature n’a pas encore eu lieu, des conventions-filles ont déjà vu le jour. Elles prévoient le financement, notamment par l’agence de l’eau, d’une vingtaine de postes d’animateurs. Ils seront chargés de promouvoir l’agriculture biologique sur l’ensemble du bassin au sein des chambres d’agriculture, des fédérations d’agriculture biologique et des lycées agricoles.