À quoi ça sert ?
Pour les exploitants de réseaux d'assainissement, l'inspection télévisuelle permet de rendre compte de différentes anomalies : les anomalies d'assemblage (déboîtement, déviations angulaires, épaufrures, joints visibles et baguers de butée mal placées) ; les anomalies de géométrie (changements de section, de pente, d'orientation et coudes) ; les anomalies d'étanchéité visibles (infiltrations et exfiltrations) ; les fissures ; les déformations (effondrements, affaissements de voûte, ovalisation, perforation et poinçonnements ; les obstacles et obstructions (sédiments, éléments extérieurs...) ; les défauts de l'intrados (aspects, armatures visibles et détériorations de revêtement) ; les défauts de raccordements de branchements. Pour les réseaux neufs, y compris pour l'eau potable, l'inspection caméra sert à la réception des travaux.
Comment se déroule l'inspection ?
La première étape est administrative. L'équipe d'inspection doit veiller à faire la déclaration d'intention de travaux se rapportant à une intervention sur le domaine public et s'assurer de l'accessibilité des ouvrages et des conditions d'approvisionnement en eau qui est nécessaire aux curages.
Au niveau technique, l'inspection se fait toujours de l'aval vers l'amont par rapport au sens du courant des effluents. Avant toute inspection, la canalisation doit être nettoyée : hydrocurage dynamique, enlèvement des sables et sédiments pompés vers un centre de traitement adapté. De l'eau peut être aussi injectée pour bien visualiser les départs de branchements et pour vérifier les conditions d'écoulement.
Comment sont interprétés les résultats ?
Les résultats des contrôles doivent être interprétés et rapportés conformément aux fiches publiées dans la revue TSM de l'Astee (n° 10, année 1999) et à la codification prévue par la norme EN 13 508-2 relative à la « condition des réseaux d'évacuation et d'assainissement à l'extérieur des bâtiments - Partie 2 : système de codage de l'inspection visuelle » à partir de sa date de mise en application.
Existe-t-il différentes techniques d'inspection ?
Deux techniques sont utilisées : la caméra montée sur chariot ou la caméra satellite (à pousser), cette dernière étant réservée aux diamètres les plus petits. La tête des caméras montées sur chariot peut être axiale ou rotative. Elle peut être munie d'un inclinomètre pour indiquer l'allure générale de la pente, en plus d'un outil pour l'estimation de l'ovalisation. La position de la caméra doit toujours bien être respectée. Les défauts peuvent être photographiés ou filmés.
Le truc en plus ?
Les fabricants et les distributeurs de caméras d'inspection associent très souvent un logiciel à leur offre. Cet outil permet d'interpréter les informations et calcule le diamètre et le taux d'ovalisation des canalisations. Il peut aussi mesurer leur pente et leur déformation, et aide à réaliser le rapport d'inspection.