La rareté de la ressource en eau et l'importance des besoins créent un climat propice au développement du recyclage des eaux usées. Après un procédé classique d'épuration des eaux usées, un traitement supplémentaire de désinfection est nécessaire pour envisager ce recyclage. Pour cela, la tendance est d'utiliser un traitement par ultraviolets (UV), comme le souligne Michel Forgeot, directeur commercial d'Ozonia France. Depuis 2006, date à partir de laquelle cette société a développé son activité UV, Ozonia (filiale de Degrémont) a déjà équipé plusieurs stations de traitement des eaux usées au Moyen Orient avec ses réacteurs UV Aquaray, pour des projets d'irrigation de surfaces agricoles et d'espaces verts, ainsi que pour des applications de lavage. Quatre de ces stations sont situées au Liban et trois en Turquie. Un projet est en cours de réalisation en Lybie, un autre est en attente en Arabie Saoudite. Les équipements mis en place dans les pays arabes sont d'ailleurs comparables à ceux installés en Espagne, en Italie ou au Portugal, et ne nécessitent pas de dispositions particulières.Par rapport aux techniques de chloration, la technologie UV représente un coût d'investissement plus élevé. Elle séduit pourtant de plus en plus de pays arabes, car au-delà du prix, elle permet d'éviter l'impact du chlore sur le milieu naturel, puisque le traitement UV a un impact nul. « Nous avons un projet en cours en Lybie dans le cadre d'un avenant à un contrat qui prévoyait initialement une installation de chloration. Par ailleurs, nous observons un intérêt croissant pour les UV de la part de collectivités de taille de plus en plus importantes », observe Michel Forgeot.