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Services d'eau potable et d'assainissement : la FP2E pointe un manque de transparence

PUBLIÉ LE 16 DÉCEMBRE 2019
EVA GOMEZ
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Services d'eau potable et d'assainissement : la FP2E pointe un manque de transparence
Jeudi 12 décembre dernier, la Fédération des entreprises de l’eau (FP2E) et le cabinet de conseil Bipe, ont publié les résultats de la septième édition de leur étude sur les services publics d’eau et d’assainissement en France.

Qualité de l’eau potable, taux de rendement, prix moyen, parts de marché... Les entreprises de l’eau sont globalement satisfaites des résultats de la septième édition de l’étude sur les services d’eau potable et d’assainissement, même si elles pointent du doigt une ombre au tableau : « Il y a un manque de transparence dans la communication des données et chiffres, particulièrement dans les villes de moins de 10.000 habitants », regrette Frédéric Van Heems, président de la FP2E. « Pour 92% des services rendus dans les villes de moins de 10.000 habitants, nous avons eu des difficultés à récolter des données, ce qui pose un problème de transparence, surtout dans un contexte climatique compliqué où les informations disponibles permettront de mieux piloter les services de l’eau dans les années à venir », abonde le président du Bipe, Pascal Le Merrer.

Pour les deux organismes à l’origine de cette étude, il s’agit d’un enjeu majeur, alors que les périodes de stress hydriques sont de plus en plus récurrentes et de plus en plus longues. « Il faut responsabiliser les acteurs, leur proposer des aides à condition qu’ils établissent des plans d’amélioration du taux de rendement par exemple », suggère Frédéric Van Heems. « Mais dans beaucoup de cas, on ne dispose même pas d’une base de référence sur le taux de rendement », souligne-t-il.

Une amélioration du taux de rendement qui permet de préserver les ressources

Sur une note plus positive, le baromètre publié le mardi 10 décembre dernier par le Centre d’information sur l’eau révèle que 87% des Français sont satisfaits des services de l’eau, contre 84% en 2018. « Afin d’améliorer les services, les entreprises de l’eau ont investi 17% de plus qu’en 2013, notamment pour le déploiement de compteurs intelligents afin de surveiller les réseaux, détecter les fuites et contrôler les consommations en temps réel », explique le président de la FP2E. Par ailleurs, la fédération se félicite du taux de rendement Français, qui atteint 79,8% et qui est au-dessus de la moyenne européenne. « Sur les 12-13 dernières années, l’amélioration du taux de rendement a permis de prélever un milliard de mètres cubes en moins dans la nature », précise Frédéric Van Heems. D’autant que dans le même temps, la population a augmenté et la consommation est restée stable.

Cependant, le taux de renouvellement des réseaux reste insuffisant aux yeux de la FP2E : « Ce taux ne change pas depuis 2016. Avec 0,57% du réseau renouvelé chaque année, on ne peut pas garantir un entretien optimal du patrimoine », explique le président de la Fédération. Il faudrait en effet un taux de 1,5% et investir huit milliards d’euros par an, soit deux milliards de plus qu’actuellement. Même son de cloche sur la mise en conformité des stations d’épuration, qui « n’est pas suffisante au regard des normes de l’Union européenne », soulignent les professionnels du secteur.

Une augmentation de la sous-traitance aux entreprises privées

Le prix moyen des services de l’eau en France satisfait cependant les professionnels, avec une moyenne de 4,04 euros/m3. Un prix compétitif par rapport aux voisins européens, qui n’empêche pas le taux d’impayés d’augmenter : il passe de 0,9% en 2013, à 1,9% en 2017. Pourtant, « 82% des Français s’attendent néanmoins à une augmentation du prix de l’eau dans les prochaines années et son prêts à le payer, si c’est pour une amélioration de la qualité et en faveur de la préservation des ressources », remarque le président de la FP2E. Pour les professionnels, la réutilisation des eaux usées traitées se présente comme une solution d’avenir : « En France on est à bien moins d’1% d’eaux usées traitées réutilisées, comparé à l’Italie qui est à 9% et à l’Espagne qui est à 13% », fait remarquer Frédéric Van Heems.

Enfin, les entreprises se réjouissent également de l’augmentation des parts de marché nationales en faveur de la sous-traitance. « Ce qui va à l’encontre d’une soit-disant "remunicipalisation" » : selon l’étude, 65% des services d’eau potable en France sont sous-traités par des entreprises privées ou semi-publiques et 35% sont traités en régies. Du côté de l’assainissement, les entreprises privées sous-traitent 54% du marché, et les régies 46%.
Pixabay / DR
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