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Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

PUBLIÉ LE 5 MAI 2020
MARTIN GUTTON, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE
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Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne
Pendant la crise sanitaire du Covid-19 et le confinement qu’elle impose, Environnement-magazine.fr propose aux professionnels de partager leur organisation. Journée type ? Quelle organisation au travail ? Comment entrevoir l’après-crise ? Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, nous explique son quotidien.

Quelle est votre journée type en confinement ?

Au départ, j’ai pris comme modèle, à ma petite échelle, le rôle d’un capitaine de navire en période de tempête : en quelques heures, il a fallu organiser la mise en confinement de tout le personnel de l’agence (plus de 300 personnes). J’ai fait le choix de continuer à venir chaque jour au bureau avec quelques collaborateurs. Je suis confiné au bureau, en quelque sorte.

Comment adaptez-vous votre activité professionnelle à cette situation inédite ?

Le changement majeur est que je consacre tout mon temps au management des équipes. Le rôle de représentation lié à la fonction de directeur général d’une agence de l’eau est totalement effacé. Ce management à distance prend davantage de temps, même si nous avons bien progressé en matière de réunion téléphonique et de
visioconférence. J’essaie de jouer un rôle de point fixe et de continuité du
fonctionnement. J’envoie un message quotidien à tous les agents.

Quels seront, selon vous, les impacts de l’épidémie sur l’agence ?

Les impacts seront nombreux car le mode de fonctionnement sera durablement et profondément modifié, notamment en raison du recours massif au télétravail. En ce qui concerne notre activité, le calendrier d’élaboration du Sdage va être décalé d’au moins trois mois, la phase de concertation avec les acteurs étant impossible à mener en raison du confinement.

Cette crise aura également des répercussions financières. D’une part, les entreprises ont pris du retard dans leur déclaration et le paiement de leur redevance, d’autre part, le premier contributeur du bassin – EDF et ses centrales électriques – vient a annoncé l’arrêt de certaines centrales, réduisant ses prélèvements d’eau dans la Loire. Cet impact sur les ressources sera surtout visible en 2021.

Mais d’ores et déjà, nous travaillons main dans la main, les six agences et direction de l’Eau et de la Biodiversité au ministère de la Transition écologique et solidaire, à élaborer un plan de relance, afin de pouvoir s’engager dans la relance de l’économie via nos aides. Il s’agira de les verser plus rapidement en ayant identifié les chantiers susceptibles d’être lancés sous les délais les plus brefs. Le but est de soutenir l’emploi, mais aussi de contribuer à la transition écologique. Cela passera notamment par des appels à projets orientés vers les réseaux d’assainissement et l’eau potable.

Enfin, cette crise du Covid intervient en parallèle des élections municipales. Les communes sont les partenaires des agences de l’eau. Le deuxième tour des élections n’ayant pu se dérouler, il risque de ne rien se passer en termes d’investissement, même si le cadre juridique a été adapté pour le permettre.

Quelle est la première chose que vous ferez une fois le confinement terminé ?

J’irai me balader dans la nature et faire une grande randonnée. Reste que je suis inquiet quant au retour à la vie normale. Il va être nécessaire de réfléchir à un déconfinement progressif pour nos agents, même si nos locaux sont particulièrement bien adaptés, chacun ayant son propre bureau.

Selon vous, à quoi ressemblera l’après Covid-19 ?

Comme les périodes de crise se révèlent souvent des périodes d’accélération, ce confinement nous a prouvé qu’il fallait accélérer la dématérialisation de notre organisation. Mais par ailleurs, la nature humaine a tendance à pousser l’homme à reconstruire comme avant, alors qu’il faudrait changer. Et je crains que, pour l’avenir, les vieux démons reviennent à la charge au détriment de la protection de l’environnement. La facilité pousse souvent à aller vers des schémas simplificateurs. Simplifier des procédures ne doit pas signifier malmener l’environnement. Nous, grands acteurs publics, devons exercer cette vigilance.
Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau Loire-Bretagne
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