Le ton se durcit une fois de plus entre les concurrents Véolia et Suez. Et pour cause, Veolia a annoncé ce dimanche 07 février, « le dépôt d’une offre publique d’achat sur l’ensemble du capital de Suez, au prix de 18 euros par action − coupon attaché ».
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La création d’un champion mondial
La décision n’est pas surprenante puisque Veolia avait déjà réaffirmé lors du conseil d’administration réuni le lundi 1er février, à l’unanimité le refus « de céder ou d’échanger, directement ou indirectement, les 29,9 % que Veolia possède au capital de Suez et la détermination à mener à son terme le projet de rapprochement entre Veolia et Suez ».
[Communiqué de presse] Les administrateurs de Veolia ont réaffirmé à l’unanimité leur refus de céder ou d’échanger les 29,9 % que Veolia possède au capital de @Suez.
— Veolia (@Veolia) February 2, 2021
À travers cette décision, Veolia poursuit donc la mise en œuvre de son projet de création d’un groupe français. « Dans l’intérêt de la concurrence, je suis plus que jamais disposé à discuter avec la direction de Suez du périmètre à renforcer autour de Suez Eau France que nous pourrions céder. Je suis convaincu que cette clarification augmente encore les chances de parvenir à un accord satisfaisant pour tous. La construction du champion mondial de la transformation écologique prend forme ! », a commenté Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia.
Saisine de l’Autorité des marchés
Agacé par la décision de Veolia, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a jugé sur les ondes d’Europe 1 qu’une opération « de cette ampleur ne peut réussir que si elle est amicale ». Il a également annoncé la saisine de l’Autorité des marchés financiers car « elle peut poser des problèmes de concurrence et elle clairement précipitée », tout en appelant les deux rivaux à dialoguer pour retrouver le chemin de la raison.