Sur près de 600 mètres, le cours d’eau participe au développement de la biodiversité et à la création de zones apaisées dans un environnement urbain dense, à proximité immédiate de l’autoroute A6 et de Paris. Ce tracé, après la réouverture de celui de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), vient clôturer près d’une décennie d’études et de travaux pour le département.
PUBLICITÉ
Le montant du projet s’élève à 10 millions d’euros, cofinancé par l’agence de l’eau Seine- Normandie à 38 %, La Métropole du Grand-Paris à 32 %, le Département du Val-de-Marne à 20 % (+ frais annexes) et la Région Île-de-France à 10 %. Le fonds de solidarité interdépartementale par l’investissement (FS2i), réunissant les sept départements franciliens, a participé au financement du projet en apportant une aide de 930.000 euros au département du Val-de-Marne.
14.000 m3 de terrassement enlevé
La renaturation de la Bièvre a en effet mobilisé des moyens importants et pas moins de cinq directions départementales. Situé en zone urbaine dense, le cours d’eau, enfermé dans des canalisations depuis 1956, passait près de routes (réaménagements de voirie), de réseaux divers (gaz, téléphone, etc.) et sous des immeubles. Il a fallu détruire les canalisations existantes (14.000 m3 de terrassement enlevé), construire des murs de soutènements sur les berges, créer un entonnement au croisement de deux routes départementales pour recréer le lit de la rivière. Sur le plan de l’assainissement, de mauvais raccords ont été supprimés et un déversoir d’orage de 25.000 m3 avait été préalablement installé sous un stade, à proximité du lit de la rivière.
Un plan de prévention des inondations
« Nous sommes sur une vraie complexité avec ce projet, dont l’hydromorphologie », témoigne Benoît Kayser, le chef du projet Bièvre pour le département. Cette rivière assez plate a un débit de 500 litres par seconde. Son tracé a été pensé pour optimiser son débit et le lit de la rivière a été aménagé pour favoriser son oxygénation (terrassement avec mise en place d’argile et de pierre). En cas de fortes pluies, un plan de prévention des inondations a été mis en place avec une régulation du débit pouvant être ramené à 150 litres par seconde et avec une vanne automatisée pour gérer les flux d’eau et les pollutions en amont de la Seine.
Une opération de renaturation (arbres, noues) complète ce vaste projet d’aménagement.