D’ici le 1er Janvier 2027, tous les logements collectifs et bâtiments tertiaires devront avoir isolé leurs systèmes de réseaux de chaleur et de froid avec un isolant performant dit ‘de classe 4’. Un décret qui ambitionne de lutter contre les déperditions d’énergie dues à des canalisations mal isolées, et qui peuvent représenter jusqu’à 25 % des consommations d’un bâtiment. Le calorifugeage reste pourtant très largement méconnu, auprès des copropriétaires comme des usagers des bâtiments tertiaires.
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Des économies annuelles de plusieurs milliers d’euros
Le calorifugeage performant (isolation des réseaux hydrauliques de chaud et de froid), en luttant contre les déperditions de chaleur et de froid, aide à mieux exploiter et entretenir les équipements (chaudière, climatisation, ventilation), et réduit massivement les coûts d’exploitation (les charges de copropriétés). Pour mieux comprendre son impact, Kingspan Isolation Technique, a modélisé les déperditions de chaleur et les économies d’énergie rendues possibles selon différents niveaux de performance d’isolants. A savoir, les niveaux de performance des matériaux isolants sont définis en fonction de « classes », la classe 1 étant la moins performante et la classe 6 la plus performante.
En France, les isolants les plus répandus sont plutôt de classe 2 ou 3 (conformément aux standards fixés par la RT 2012). La RE2020 et le décret calorifugeage fixent une obligation de recourir plutôt aux isolants de classe 4. Par exemple, pour bénéficier d’un financement CEE pour réaliser des travaux de calorifugeage, il est obligatoire d’utiliser des solutions de classe 4.
Périmètre de l’étude
Analyse des déperditions de chaleur et des coûts incluant les surconsommations d’énergie liées aux déperditions de chaleur et de froid et le coût des matériaux de calorifugeage utilisés. Comparaison entre calorifugeage classes 2,3,4 et 5
Entre un isolant de classe 2 et un isolant classe 5, les déperditions de chaleur chutent de 23 % sur un an.
En passant d’un isolant classe 2 à 5, les coûts d’exploitation qui combinent surconsommations d’énergie + prix des matériaux isolants choisis, on observe une différence de plus de 2000€ /an.
En résumé, les graphiques montrent que l’amélioration de l’isolation en passant d’un calorifugeage de classe 2 à classe 4 permet d’économiser environ 23 % des pertes de chaleur annuelles, ce qui se traduit par une économie de plus d’une tonne de carbone par an, et une réduction des coûts énergétiques du bâtiment de plus de 2 000 euros par an, avec un retour sur investissement de moins d’un an pour le coût de l’isolation supplémentaire (sans compter le coût de l’installation).
Que dit la réglementation ?
Depuis 2018, il est obligatoire à l’installation ou au remplacement d’une chaudière ou d’un chauffe-eau de calorifuger (isoler le réseau hydraulique raccordé à cet équipement). Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, cette obligation a été élargie avec le ‘Décret calorifugeage’. Il prévoit que l’ensemble des réseaux chauds et froids des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires devront être calorifugés AVANT le 1ER janvier 2027, pour les bâtis NEUFS ou EXISTANTS. A noter, les réseaux des bâtiments (résidentiels collectifs et tertiaires) devront être calorifugés avec des isolants de classe supérieure ou égale à 4. Cette isolation peut être entièrement financée grâce au dispositif des CEE (prime au calorifugeage des réseaux).