À Brest, 300 scientifiques et ingénieurs européens viennent de lancer Esonet (European Seafloor Observatories Network), un réseau d'observation sous-marine. « L'objectif est d'étudier ce qui se passe au fond de l'océan glissements de terrain, émissions de fluides, volcans sous-marins, phénomènes biologiques à l'aide de stations dotées de tous les instruments de mesure », explique Roland Person, chercheur à l'Ifremer et coordinateur du réseau. Ces structures métalliques de 10 m² et de plus de 1 tonne, seront posées à plus de 800 m de profondeur et reliées au continent par des câbles à fibre optique. Cette profondeur interdit toute présence humaine, mais les stations pourront recevoir le renfort de robots sous-marins capables d'opérer jusqu'à 6 000 m de fond. L'enjeu, pour les océanophysiciens, géologues, géophysiciens, biologistes et chimistes des 14 pays partenaires, est de voir en quoi les événements sous-marins influent sur la biodiversité, voire le climat. Esonet est doté d'un budget de 20 millions d'euros sur quatre ans. Les premières stations seront implantées en 2010.