Jusqu'à présent, maîtrise des déperditions thermiques et apports solaires étaient difficiles à concilier sur les parois vitrées : plus le nombre de vitrages augmente, plus la pénétration du rayonnement à l'intérieur du bâtiment, mesurée par le facteur solaire, est compromise. Une limite qu'AGC a réussi à lever avec son Planibel Tri. Si ce triple vitrage rempli avec de l'argon est très isolant (Ug = 0,6 W/m2/K), son facteur solaire reste proche de celui d'un double vitrage (63 % au lieu de 48 % pour un triple vitrage classique). Cette avancée est liée à l'utilisation d'un nouveau type de couches tendres à basse émissivité, une spécialité du groupe verrier appliquée sur deux des trois vitrages. La pertinence de la solution a été confirmée par deux études, une menée en Allemagne par l'institut de certification IFT Rosenheim, l'autre en France par le cabinet Tribu. Fort logiquement, cette solution est particulièrement indiquée pour les climats froids et tempérés, qui peuvent tirer parti des apports solaires en hiver et en demi-saison. En revanche, le Planibel Tri ne convient pas au sud du pays, en raison des besoins de climatisation nécessaires pour compenser la surchauffe estivale. « On constate une meilleure efficacité dans les configurations déperditives », résume le cabinet Tribu, évoquant les maisons moins isolées et les climats plus rigoureux « où le gain atteint 8 à 9 kWh par mètre carré », chiffre qui intègre les économies d'éclairage. Toutefois, cette solution est avant tout destinée aux bâtiments performants (bioclimatiques ou BBC, notamment).