Sur le marché
Haute de 50 m, l'éolienne tripale (64 m de diamètre) d'Alizéo, dont l'assemblage sur site nécessite deux grues de 100 tonnes, bascule sur commande. « En appuyant sur un bouton, elle se couche en trente-cinq minutes et se relève en quarante », affirme Richard Lavaur, P-DG d'Alizéo. Un vérin hydraulique permet ce mouvement de bascule. L'éolienne résiste à des vents moyens de 150 km/h en position verticale et de 250 km/h en position horizontale. Elle repose sur un bloc en béton armé de 2 mètres d'épaisseur à points d'ancrage répartis sur 200 m2 de surface. « Difficile de réduire davantage cette emprise au sol. La société Vergnet utilise à la place un système de haubanage qui se déploie sur près d'un hectare pour une éolienne d'un mégawatt », compare Richard Lavaur. L'un des deux types d'aérogénérateurs développé par Alizéo est une génératrice synchrone à attaque directe (Softwind). Développée sous licence exclusive (reprise à Areva JSPM), elle est dépourvue de boîte de vitesse, source de la moitié du bruit produit par une éolienne, le reste étant lié à l'aérodynamique des pales. Pour l'heure, le coût de fabrication dépasse de 35 à 40 % le prix d'une éolienne classique d'un mégawatt. « L'électronique coûte cher et nos ateliers de fabrication sont situés en France, à Lons-le-Saunier », justifie Richard Lavaur.