Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
ENERGIE

La Martinique fait sa loi

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2014
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Retour d'expérience. Prévu par l'article 73 de la Constitution, le dispositif « Habilitation » permet à un conseil général ou régional d'outre-mer (à l'exception de La   Réunion) de légiférer ou d'adapter la réglementation nationale sur certains sujets. En 2015, sera créée la collectivité territoriale de Martinique, fusion du conseil général et du conseil régional. À cette date, il suffira, pour entériner une habilitation, d'un vote de l'assemblée territoriale. En attendant, il s'agit, pour Daniel Chomet, président de la commission développement durable, transports, énergie du conseil régional et président de l'Agence martiniquaise de l'énergie (AME), de « donner la possibilité à la future collectivité territoriale de poursuivre le travail d'adaptation de la réglementation engagé sur l'énergie ». Ce qui a motivé cette démarche ? Une urgence : l'installation anarchique de centrales photovoltaïques sur des terres agricoles. Et un impératif : créer une réglementation thermique adaptée au climat et aux traditions constructives martiniquaises. Aujourd'hui, les centrales solaires au sol sont interdites, sauf sur des terrains inutilisables. Concernant la réglementation thermique, le territoire est sorti d'une logique d'isolation et de climatisation énergivore. « Nos ventelles, ces fenêtres-stores qui permettent une ventilation naturelle plus efficace et moins coûteuse que la climatisation, étaient interdites par la RT 2005 », s'exclame Laurent Bellemare, directeur de l'AME. De même, l'intégration en toiture du photovoltaïque est, de son point de vue, absurde en région tropicale. Les panneaux créent de la chaleur qu'il convient d'évacuer en laissant l'air circuler entre l'installation et le toit. « Sinon, on fait entrer de la chaleur là où on n'en a pas besoin dans la maison, et il faut climatiser ! » Du coup, les centaines d'installations martiniquaises ne bénéficient pas du tarif d'achat intégré. L'AME, une agence technique installée depuis un an, coordonne les acteurs de l'énergie sur le territoire. Elle vient de créer l'Observatoire martiniquais de l'énergie et des gaz à effet de serre (Omega) afin de disposer de données sur les consommations. Le projet martiniquais – qui prévoit 100 % d'énergies renouvelables d'ici à trente ans – ne serait pas complet sans un outil de financement, créé fin 2013 par la Région : la SEM Énergie de Martinique. Ce maître d'ouvrage lancera des partenariats public-privé dès cette année. « Pour engager une véritable transition, il faut créer un marché », renchérit Laurent Bellemare. C'est-à-dire se fixer des objectifs incitatifs et arrêter de créer des niches qui ne durent pas ou de lancer des appels d'offres qui ne trouvent pas de réponse. Comme c'est le cas de ceux de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) : « Ils ne correspondent j am ai s aux p o s sib ili t é s locales », déplore-t-il. L'AME joue donc un rôle de conseiller technique auprès de la Région pour rencontrer les ministères (Industrie, Écologie, Outre-mer) et la CRE. Pour Daniel Chomet, « on demande aux Régions de mettre en œuvre des projets de territoire ambitieux, alors qu'elles manquent de leviers d'action, notamment sur des questions nationales : les tarifs d'achat, la négociation avec la CRE… Il faudrait que les Régions soient impliquées, non pas en bout de chaîne quand tout est décidé, mais en amont des projets. » Un travail de concertation qui éviterait d'avoir à créer son propre « droit pays ».


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
William John Berger pressenti pour rejoindre le conseil d'administration d’Otovo 
William John Berger pressenti pour rejoindre le conseil d'administration d’Otovo 
Wewise : recruter plus pour décarboner plus
Wewise : recruter plus pour décarboner plus
Le groupe Volta et Richel Group main dans la main pour l'énergie renouvelable et l'agriculture durable
Le groupe Volta et Richel Group main dans la main pour l'énergie renouvelable et l'agriculture durable
Maxime Amblard (RN) : « L’électricité est un bien stratégique »
Maxime Amblard (RN) : « L’électricité est un bien stratégique »
TOUS LES ARTICLES ENERGIE
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS