« J
e voulais connaître l'envers du décor », lance Sonia Lioret. La déléguée générale de France Énergie éolienne (FEE) n'a pas toujours été le porte-parole des développeurs et autres fabricants de pâles et de mâts. Tant s'en faut. « Les entreprises, on s'en méfiait », concède celle qui a longtemps été dans le camp d'en face : celui des pouvoirs publics. Après des études techniques (à Supelec) et politiques (à Sciences Po), elle embarque pour le Pakistan, puis l'Afrique où elle travaille pour l'Unesco, le programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l'agence de coopération allemande GIZ. Elle aide les maîtres d'ouvrage publics à développer les ENR et l'efficacité énergétique. Au Syndicat des énergies renouvelables, puis à la FEE dont elle prend la tête en 2009 lors du divorce des deux structures, elle se retrouve de l'autre côté de la barrière. Avec une bonne vision de ce qu'attendent les uns et les autres. En 2015, la filière devra se préparer à la fin des tarifs d'achat. L'association organisera aussi une Conférence internationale sur l'éolien quelques semaines avant la Conférence sur le climat. l