Plus personne ne remet en cause l'intérêt des bâtiments à énergie positive. Quand en 2006, Thierry Bièvre a l'idée de construire le sien en plein cœur de Dijon, le pari est audacieux. Le directeur général d'Elithis n'a peur de rien. Insatisfait de l'emplacement qu'on lui propose, il joue de son charisme pour convaincre le maire de la ville de lui réserver une place de choix. Ne trouvant pas de maître d'ouvrage, il le devient. Puis, plutôt que de lancer un appel d'offres, il désigne un architecte de renom. Cette expérience initiatique transforme une société d'ingénierie de 45 personnes en acteur crédible du secteur. Thierry Bièvre remet tout en cause (quitte parfois à réinventer la roue, soulignent ses détracteurs) : le cloisonnement des métiers du bâtiment, la n o r m e H Q E, « un dogme qui casse la créativité »… En 2015, Elithis construira une tour de logements à énergie positive à Strasbourg. l