Élu président du syndicat Enerplan des professionnels de l'énergie solaire, Daniel Bour a l'habitude de négocier avec les politiques et la haute administration après vingt ans à la tête de la Générale de santé. Mais pourquoi passer de la santé au photovoltaïque ? « L'environnement participe à la santé, et ce sujet m'a toujours préoccupé », explique Daniel Bour. Le déclic s'est produit après avoir quitté la Générale de santé, pendant son tour du monde. « En Chine, j'ai rencontré des membres du gouvernement qui avaient une vision limpide de l'importance qu'allait prendre le solaire dans cinquante ans. » Convaincu, Daniel Bour crée en 2008 la Générale du solaire. Rapidement, le moratoire et la désinformation déstabilisent la filière. En 2011, il cofonde le laboratoire d'idées France Territoire solaire pour mettre à disposition des données objectives sur le secteur. Cette année, pour peser sur les débats sur la transition énergétique, il rejoint onze autres dirigeants de PME en photovoltaïque au sein du G 12. « Avec ce lobby de petite taille, nous sommes plus libres qu'au niveau syndical. » Avec Enerplan, Daniel Bour démarre un troisième type d'engagement. « Le syndicat travaille avec la puissance publique, c'est un interlocuteur reconnu. Ce travail est essentiel, car seuls les grands groupes ont leurs entrées dans des institutions. »