Les présidents des chambres consulaires à l'initiative de la Tria : de gauche à droite, Claude Cochonneau, de la chambre d'agriculture, Bruno Hug de Larauze, de la CCI Pays de la Loire, et Jean-Claude Choquet, de la chambre de métiers et de l'artisanat.
La troisième révolution industrielle des Pays de la Loire n'est pas un copier-coller de celle de la Région Nord-Pas-de-Calais. Sa première spécificité apparaît dans son sigle Tria, pour troisième révolution industrielle et agricole. Deuxième particularité, elle est portée par les trois chambres consulaires, chambre d'agriculture, CCI et chambre de métiers, et non par l'institution régionale. Avec un mot d'ordre : mobiliser tous les acteurs du territoire autour de la transition énergétique, écologique et numérique. « Nous identifions les champs d'oppor tunités, nous valorisons les ini tiatives privées, nous cherchons les briques manquantes. Nous devons être une force d'ampli fication », explique Rémi Chevret, responsable Tria à la CCI Pays de la Loire.
Plus d'un an après son dé marrage en novembre 2013, les grands chantiers sont lancés. Tout d'abord, repérer les pionniers et faire connaître leurs compétences, comme Tronico qui pilote le projet de recherche Hytrac sur la traction hydrogène des véhicules lourds. Cela permet l'émergence des synergies ou de dupliquer ce qui marche. « Le schéma de méthani sation porté par la chambre d'agriculture du Maine-et-Loire inspire ainsi celui lancé en May enne. Et on peut imaginer que le biogaz produit puisse servir de carburant à une entreprise comme Scania qui utilise des camions au gaz », présente Sarah Petiard-Colombie, chargée de mission environnement-énergie à la chambre d'agriculture régionale. Deuxième cible, conduire l'ensemble du tissu industriel à améliorer ses performances tant sur l'énergie, la RSE que le numérique. Concrètement, une offre de formation de référents énergie est en place (lire encadré) et d'autres projets vont sortir dans l'année. « Nous travail lons avec la Région et l'Ademe à construire un parcours d'en treprise à énergie positive. Nous visons en 2015 la formation d'une centaine de bureaux d'études et l'accompagnement de 300 entre prises », confie Rémi Chevret.
Enfin, les territoires peuvent aussi se mobiliser à travers l'économie circulaire. « Une cartographie des flux est en cours en Maine-et-Loire. Nous tablons sur une centaine d'entreprises sur une dizaine de territoires cette année », chiffre Rémi Chevret. De l'exploitation agricole au grand groupe industriel, tout le monde est concerné. Même le grand port de Saint-Nazaire veut réussir sa transition énergétique. Spécialisé dans le transport du charbon et d'hydrocarbures, il rêve de gaz et d'hydrogène ! l