Pour la deuxième année, l'établissement du Régime de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp) publie l'empreinte carbone de son portefeuille d'investissements. En 2014, il est moins intense en carbone que son indice de référence : il émet 16 % de tonnes équivalent CO 2 par million d'euros de chiffre d'affaires en moins que l'indice MSCI World. « Cette bonne performance s'explique principalement par la sélection d'entreprises moins émettrices, notamment dans le secteur des services aux collectivités », indique l'Erafp. En 2013, l'é ta blis-sement reconnaît qu'il avait réussi à faire mieux, avec une démarcation de 19 % par rapport à l'indice de référence. C'est pourquoi le gestionnaire souhaite aller plus loin. L'Erafp a mis en place avec la société de gestion Amundi une méthodologie visant à réduire l'empreinte carbone d'un portefeuille de 750 millions d'euros en appliquant un filtre sur les « émissions de CO 2 » en plus des critères ESG (environnement, social, gouvernance) classiques. Ainsi, 5 % des entreprises les plus polluantes au niveau global et 20 % des plus polluantes de chaque secteur sont exclues. Résultat : ce portefeuille « décarboné » affiche une performance similaire à l'indice initial, tout en permet-tant une diminution de son intensité en carbone d'environ 40 % par rapport à ce dernier. « Ce sont les résultats de ces initiatives, mais aussi l'édiction d'un cadre international contraignant, qui permettront aux investisseurs de participer au financement de la transition énergétique et climatique », est persuadé Philippe Desfossés, le directeur de l'Erafp. L'établissement s'est engagé à soutenir l'association 2 °C Investing qui développe des outils d'orientation des fonds vers des investissements « climatocompatibles ».