La séance de négociations durera jusqu'au 4 septembre. Il s'agit de travailler sur le projet de texte qui sera débattu en décembre à Paris lors de la COP21. A ce stade, le texte comporte encore trop d'options, entre lesquelles il va falloir trancher. L'enjeu de cette séance est d'en réduire le nombre. Du côté français, on espère déboucher sur un « texte compréhensible » dès le mois d'octobre. « Pour l'instant, on peut tenir le timing », estime une personnalité proche des négociations. Cette séance sera aussi l'occasion pour les organisateurs français de la COP21 de consulter les autres États sur l'aspect opérationnel de la future conférence.
Par exemple, à propos de la venue des chefs d’États. L'idée serait pour l'instant de ne pas les impliquer directement dans les négociations, mais de les faire venir dès le premier jour, le 30 novembre prochain, pour donner l'impulsion. Les organisateurs vont aussi sonder leurs homologues étrangers sur l'organisation d'une « pré-COP » en novembre sous un format à déterminer. Et sur la manière de raccorder les actions des collectivités locales et des entreprises avec l'accord final entre États.Après cette séance de négociations, un autre type de réunion, dite « informelle », sera organisée les 6 et 7 septembre entre les ministres concernés. Une réunion analogue avait déjà eu lieu en juillet. Elle avait réuni 32 ministres, dont les Français Laurent Fabius et Ségolène Royal, et 13 chefs de délégation. Ces réunions informelles ne constituent pas des espaces de négociations, mais simplement de discussions pour dissiper des malentendus et esquisser des points de convergence sur des problématiques politiques. Cette fois, les discussions porteront sur les moyens – technologiques et financiers – de mise en œuvre des politiques climatiques, sur l'adaptation au changement climatique et sur les « pertes et dommages ». Ce dernier sujet concerne la responsabilité des pays développés vis-à-vis des conséquences inéluctables du dérèglement du climat sur les pays en développement.TB