La France va transposer d'ici à novembre prochain la directive européenne sur les carburants alternatifs. « Pour l'hydrogène, les États membres ont l'option de proposer ou non une feuille de route. La France va en proposer une », a confirmé, le 5 février, Cédric Thoma. Il représentait la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) aux journées HyVolution de l'hydrogène-énergie. Dans le cadre de la Nouvelle France industrielle (NFI), « une vingtaine de projets ont été engagés en deux ans. Désormais, l'enjeu prioritaire est le déploiement d'une infrastructure hydrogène », a complété Florence Lambert, directrice du CEA Liten et pilote du plan NFI sur le stockage de l'énergie. L'idée est de lancer un appel dans les territoires pour commencer ce déploiement dès septembre. L'objectif est d'installer cent stations dans une trentaine de zones dans les trois ans à venir. L'appel s'adressera à toute collectivité locale, mais aussi aux consortiums d'industriels. Il visera d'abord les applications dans la mobilité, à travers des flottes automobiles, mais il sera ouvert à des applications dans le stockage d'énergies renouvelables. « On peut très bien faire et refaire des équations, se demander ce qui est rentable et ce qui ne l'est pas. Mais notre responsabilité, c'est le déploiement, a insisté Florence Lambert. Pour que des industriels vivent et que cette filière suive sa courbe d'apprentissage. » Elle répondait ainsi à ceux qui doutent de la rentabilité des solutions basées sur l'hydrogène. « Je suis persuadée que nous allons vers un modèle énergétique plus décentralisé, indépendamment des modèles économiques. Quelle que soit notre approche, le consommateur va pousser en ce sens. » En guise d'illustration, le constructeur Toyota a annoncé lors d'HyVolution qu'il allait tester cette année en France les premiers exemplaires de la Miraï, sa nouvelle voiture à hydrogène. TB