L 'axe fort du métier d'Axa, c'est la protection. Envers nos assurés, mais aussi nos colla­borateurs », affirme d'emblée Catherine Aragon, directrice générale d'Axa France Support . Depuis plusieurs années, le groupe spécialisé dans l'assurance a finalisé des PCA en fonction des différents risques auxquels il est exposé : intrusion, malveillance, incendie, accident de personne… Et sur les sites parisiens, vient s'ajouter le risque d'inondation. « On ne sait pas quand une crue cen­tennale de la Seine peut arri­ver, mais c'est inéluctable. Par conséquent, nous sommes en astreinte 365 jours par an », poursuit Catherine Aragon. Deux bâtiments d'Axa sont inondables. Baptisés Axa Lafayette et Axa Opéra Victoires, situés dans Paris intramuros, ils pourraient voir l'eau monter jusqu'au premier étage dans le scénario d'une crue centennale. Mais en fait, tous les sites sont concernés. « C'est toute la question des aléas, que l'on ne maîtrise pas. C'est pour­quoi notre PCA est construit en deux temps. D'abord, la pré­paration des sites inondables. Ensuite, choisir quelles activités maintenir », explique Catherine Aragon. Le PCA détaille les actions à mettre en œuvre, sur les sites inondables, au fur et à mesure que l'eau progresse : vidange des cuves d'huile des monte-voitures, des réseaux de climatisation, arrêt de la salle des serveurs, etc. Quand les sites ne sont plus accessibles, le plan « télétravail » est déclenché. Plusieurs scénarios sont prévus en fonction de la disponibilité des réseaux d'eau, d'as sai nis sement, d'électricité… En effet, si le réseau d'assainissement n'est plus opérationnel, les bâtiments seront fermés. En revanche, si l'eau potable manque, l'approvisionnement en eau minérale permet d'envisager la poursuite de l'activité. À condition que les réseaux de transports soient opérationnels, car tous les sites d'Axa en Île-de-France sont situés le long de la ligne A du RER. Des lieux de repli ont donc été identifiés, et seront utilisés à partir d'une semaine d'inaccessibilité. Tout d'abord, à Marly-le-Roi, hors d'eau, pour les salariés pouvant faire le trajet quotidiennement. Sinon, des centres de formation sont recensés, comme celui près d'Arpajon, qui dispose de 300 chambres à une trentaine de kilomètres au sud-est de Paris. Dans un deuxième temps, il faudra choisir les activités à maintenir. « Nous avons réalisé une cartographie des métiers, avec les personnes concernées, qui permet de maintenir 80 % de l'activité. Et cela tient compte de ressources supplémentaires, comme une personne mutée dans un autre service, qui pourra venir prêter main-forte à ses anciens collègues », détaille Catherine Aragon. Pas moins de 700 activités vitales ont été identifiées, dont les flux financiers (encaisser les cotisations et régler les sinistres) et le traitement des sinistres. « Il nous faut moins de trente minutes pour délester le traitement des sinistres sur une autre région, voire à Rabat au Maroc, pour les activités non vitales », illustre Catherine Aragon. Si les PCA d'Axa remplissent un épais classeur, avec un onglet par risque, ils sont également enregistrés sur des clés USB, que chaque salarié conserve à son domicile. Et en cas d'urgence, la direction support d'Axa active un numéro vert interne, noté sur le badge de chaque salarié. Des sessions de sensibilisation en interne et des exercices annuels complètent la vigilance des employés. l