A priori, les États membres sont unanimes : signer l'Accord de Paris et concrétiser les promesses faites à la COP21 sont des enjeux prioritaires. Les ministres de l'Environnement se sont réunis le 4 mars à Bruxelles pour préparer le Conseil européen des 17 et 18 mars. L'enjeu est de s'accorder sur la signature de l'Accord de Paris, le 22 avril prochain à New York, lors d'une cérémonie officielle. Mais avant de ratifier l'accord, il faut partager l'effort entre les différents États membres et entre les secteurs économiques.
L'Allemagne, l'Autriche, le Portugal et le Luxembourg ont explicitement demandé que l'Union Européenne revoie à la hausse son objectif pour 2030 de réduction des émissions de gaz à effet de serre, fixé à 40 %. Ce que n'envisage pas la Commission européenne. A l'inverse, l'Italie, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie se sont opposées à toute hausse de l'ambition. Le commissaire européen à l'Action pour le climat et à l'Énergie a défendu le maintien en l'état de l'objectif le « plus ambitieux » au monde. Il a renvoyé vers un futur rapport du Giec. En 2018, ce rapport doit préciser les implications d'une limitation à 1,5°C du réchauffement mondial sur les politiques à mener.
L'utilisation des terresEn attendant, la présidence néerlandaise du Conseil européen va poursuivre les négociations sur la révision de l'ETS, le système d'échanges de quotas d'émissions de gaz à effet de serre. La Commission doit proposer d'ici à la fin 2016 les mesures législatives requises. Mais les Pays-Bas n'auront probablement pas le temps d'avancer sur le cas des secteurs non-couverts par l'ETS : les bâtiments, les transports et l'agriculture. Une proposition doit pourtant être faite sur ce point dès juin 2016. Certains pays ont également insisté sur la contribution du secteur forestier à la réduction des émissions de CO2. C'est le cas de la Slovénie. Ou, plus largement, l'impact de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des sols et de la foresterie. Comme Malte.