Après la signature de l'accord de Paris à New York par France Hollande, place à la ratification. Le Sénat a fixé son calendrier. Il examinera le texte le 25 mai en commission pour une adoption définitive « sans doute » le 8 juin, annonce la commission des Affaires étrangères du Sénat. « C’est une question de crédibilité internationale : quand la France signe un traité mais met cinq ans à le ratifier, elle se déconsidère », justifie par communiqué Jean-Pierre Raffarin, qui préside la commission. « Le Sénat se saisira très vite de la ratification de l’Accord de Paris pour envoyer un signal politique fort et maintenir l’élan créé en décembre par notre diplomatie. »Les difficultés européennesEn avril, plus de 150 pays ont signé officiellement à New York l'Accord de Paris. Mais chaque État doit ensuite le ratifier selon sa procédure nationale. L'accord entrera ensuite en vigueur 30 jours après la ratification par au moins 55 parties représentant 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais la France aura beau montrer l'exemple, l'Union européenne se trouve dans une situation compliquée. Ses engagements, qui prévoient une baisse de 40 % des émissions d'ici à 2030, n'ont toujours pas fait l'objet d'une répartition entre États membres. La négociation qui ne pourrait aboutir qu'en 2017 bloque donc la ratification de l'accord par l'Union européenne.Thomas Blosseville