Les échanges ont débuté le 16 mai à Bonn, en Allemagne, et se termineront le 26. Au programme : les prochaines étapes nécessaires à la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat. « Ce qui inclut la façon dont l'accord fonctionnera en détails dès son entrée en vigueur », présente la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.La valeur du carboneDans les jours qui viennent, de nombreux ateliers auront lieu à Bonn. « Ce rendez-vous doit poser les jalons de la mise en œuvre de l'accord de Paris », cadre la présidence française de la COP21. Les points en débat sont multiples. Par exemple, la façon de présenter les contributions nationales et de dresser dès 2018 le bilan collectif des progrès réalisés. Ou encore, la délicate question de la transparence des communications par les pays sur leurs mesures de lutte contre le changement climatique.Pour avancer, des événements thématiques vont être organisés : sur la déforestation, sur la valeur sociale et économique du carbone, etc. Lors de la COP21, les États avaient décidé la création d'un groupe de travail spécial. Il se réunit cette semaine pour la première fois. L'ordre du jour prévoit des discussions sur les lignes directrices à donner aux contributions de chaque pays à la lutte contre le changement climatique. Le groupe de travail se penchera aussi sur la transparence et le mécanisme de conformité, qui doit faciliter et promouvoir le respect de l'accord de Paris.Aucune garantiePour le WWF, la reprise des négociations est « le moment pour les pays de démontrer qu'ils vont tenir leurs promesses ». Comment ? L'ONG appelle notamment à mettre en œuvre des initiatives sectorielles, à prendre en compte les principes d'équité et de justice climatique, à créer un mécanisme « solide et efficace » pour revoir à la hausse les engagements des États. Autres points cruciaux, le financement des politiques d'atténuation du changement climatique et l'aide à l'adaptation. « L'accord de Paris ne garantit en rien le soutien financier nécessaire aux pays les plus pauvres pour pouvoir financer des projets d'adaptation tels que la mise en place de systèmes d'alertes précoces afin de prévenir les catastrophes naturelles ou encore l'adoption de cultures résistantes à la sécheresse », souligne Oxfam France. L'ONG le rappelle : l'urgence est connue. L'ONU vient en effet d'annoncer que le coût de l'adapation pourrait s'avérer beaucoup plus élevé que prévu.Thomas Blosseville