L'annonce avait redonné de la visibilité à la filière. Place à la concrétisation ! Le ministère de l'Environnement avait annoncé fin juin un soutien aux centrales photovoltaïques au sol à hauteur de 6000 MW sur 6 ans. Un premier appel d'offres a été lancé le 24 août. Il porte sur 3000 MW de nouvelles centrales solaires au sol sur 3 ans. Elles seront réparties en six tranches de 500 MW chacune, une tous les six mois.Financement participatifCe calendrier offre à la filière « la stabilité et la visibilité nécessaires pour un passage à plus grande échalle de la production d'électricité photovoltaïque », estime le ministère. Les lauréats bénéficieront du nouveau dispositif de soutien, le complément de rémunération, qui remplace le système de tarif d'achat de l'électricité renouvelable. « En plus des revenus générés par la vente de l'électricité sur le marché, les producteurs lauréats se verront verser une prime annuelle assurant un niveau de revenus qui couvre les investissements », résume le ministère. Les projets seront sélectionnés en fonction de plusieurs critères : le prix du kilowattheure, l’impact carbone, leur pertinence environnementale, en particulier la valorisation de sites dégradés et/ou pollués et la préservation des espaces boisés. « Les projets financés selon des modes participatifs pourront bénéficier d'une majoration tarifaire », ajoute-t-il.Et les toitures ?Cet appel d'offres redonne de l'élan à la filière pour atteindre les objectifs fixés dans la programmation pluriannuelle de l'énergie. C'est-à-dire un triplement de la puissance photovoltaïque française d’ici à 2023, pour atteindre entre 18.200 et 20.200 MW, contre 6.737 MW fin mars 2016. Le syndicat des énergies renouvelables s'est dit satisfait par cet appel d'offres, mais attend désormais « avec impatience » le lancement de l'appel d'offres pour les centrales solaires sur toitures.Thomas Blosseville