Au niveau mondial, l'année 2016 se confirme comme « un très grand millésime », observe le think tank France Territoire Solaire dans la nouvelle édition de son Observatoire de l'énergie solaire photovoltaïque. Mais pas en France où, « après un quatrième trimestre médiocre, l'année 2016 peut être consacrée comme l'année où le volume raccordé de 550 MW est le plus bas jamais observé depuis 2010 », signale France Territoire Solaire.Décrochage fin 2015Dans le détail, le marché français a baissé au quatrième trimestre 2016 dans plusieurs segments : installations domestiques (puissances inférieures à 9 kW) et grandes toitures (100 à 250 kW). Il s'est même complètement arrêté sur le segment des très grandes toitures (250 kW à 1 MW). A l'inverse, le trimestre a été marqué par hausse du segment des moyennes toitures (9 à 100 kW) qui, « depuis son décrochage fin 2015, semble vouloir s'établir entre 15 et 20 MW [de projets] par trimestre », observe le think tank. Le marché est aussi reparti dans le segment des installations de plus de 1 MW. Au total, le volume raccordé au quatrième trimestre 2016 atteint 108 MW, contre 182, 158 et 104 MW respectivement sur les trois premiers de l'année dernière.Développement de l'autoconsommation« Ce piètre résultat annuel est le fruit d'éléments structurels tels que l'instabilité réglémentaire vécue par la filière entre 2013 et 2014, la publication retardée des appels d'offres ou des lauréats, et peut-être les prémices du développement de l'autoconsommation, n'apparaissant pas dans les statistiques de raccordement », décrypte par communiqué Antoine Huard, président du think tank. « Des éléments plus conjoncturels ont induit un report des volumes sur 2017, tels que les difficultés d'approvisionnement sur la technologie à concentration, ou des problèmes de mise au point des modules pour les projets lauréats entre fin 2015 et début 2016. »Mais le marché photovoltaïque pourrait repartir à la hausse dès 2017, estime la profession. Selon France Territoire Solaire, il pourrait ainsi atteindre 1 GW cette année.Thomas Blosseville