Ce jeudi 8 février, RTE, le Syndicat des énergies renouvelables, Enedis et l’Association des distributeurs d’électricité en France, ont dévoilé leur panorama de l’électricité renouvelable pour l’année 2017 : environ 2,8 GW supplémentaires ont été raccordés, un record.
L’année 2017 atteint un record de raccordements d’installations de production l’électricité renouvelable en France : en tout 2.763 MW de nouvelles installations ont été raccordées aux réseaux métropolitains, « les filières éolienne et solaire comptant respectivement pour 65% et 32% de ce volume », annonce le panorama de l’électricité renouvelable 2017, publié ce 8 février par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et L’association des distributeurs d’électricité en France (Adeef). Fin 2017, la puissance des parcs de ces deux filières dépasse 21 GW. Au total, le parc d’électricité renouvelable atteint 48.685 MW en fin 2017. Le parc hydraulique représente 52% de cette capacité installée, les filières éolienne et solaire photovoltaïque, 44%. « 94% de l’objectif pour 2018 (51,7 GW) de la Programmation pluriannuelle de l’Energie (PPE) » sont atteints, précisent les quatre organismes à l’origine de ce panorama. « Avec une production de 89 TWh sur l’année, les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 18,5% à la couverture de la consommation d’électricité », apprend-on.
La filière éolienne remplit 88% de son objectif PPE 2018
Le parc hydroélectrique, composé de 25.517 MW, a couvert 10,1% de la consommation électrique française en 2017. 48 nouveaux MW ont été raccordés sur l’année. « Au cours de l’année, 48,6 TWh d’origine hydraulique ont été injectés sur les réseaux de transport et de distribution, soit un volume inférieur de 10,7 TWh à celui de l’année précédente. Cette baisse de la production est due aux épisodes de sécheresse sur les trois premiers trimestres de l’année qui ont bridé le potentiel du parc », expliquent le SER, RTE, Enedis et l’Adeef. La filière éolienne terrestre enregistre quant à elle 1.797 MW supplémentaires installés et atteint donc 13.559 MW. Elle voit ainsi « son objectif 2018 rempli à 88% », souligne le panorama. « Ces résultats sont, pour la deuxième année consécutive, les meilleurs jamais enregistrés pour la filière éolienne française et traduisent, entre autres, les effets des dispositions de simplification réglementaire prises ces dernières années », remarquent les quatre auteurs du panorama. L’éolien terrestre a couvert 5% de la consommation électrique métropolitaine.
De son côté, le parc solaire enregistre une puissance de 7.660 MW, avec 887 nouveaux MW raccordés en 2017. « Ces chiffres marquent un rebond de la filière après une année 2016 en demi-teinte et le retour aux niveaux de 2014 et 2015. Néanmoins, cette progression reste encore insuffisante pour atteindre les objectifs de la PPE fixés à 10.200 MW en 2018. Pour les respecter, la progression devra désormais s’établir au rythme annuel de 1.270 MW », est-il détaillé. L’énergie solaire photovoltaïque représente 1,9% de la consommation française. Enfin, les bioénergies électriques représentent une puissance installée de 1.949 MW, avec 31 MW supplémentaires raccordés en 2017. Elles couvrent 1,5% de la consommation électrique française.
L’Auvergne-Rhône-Alpes en tête
La région Auvergne-Rhône-Alpes possède le parc le plus important (en majorité hydroélectrique), qui représente 27% du parc installé en France métropolitaine. Viennent ensuite l’Occitanie et le Grand-Est, la Nouvelle-Aquitaine, la région Paca, les Hauts-de-France, la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire et le Pays de la Loire. La Normandie, l’Ile-de-France et la Corse enregistrent les puissances raccordées les plus faibles. « Les régions Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-deFrance et Occitanie sont celles dont le parc installé a marqué la plus forte progression sur l’année 2017 avec respectivement 614 MW, 501 MW et 368 MW », précise le panorama.
« Afin de répondre aux objectifs de la transition énergétique de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de la production d’électricité renouvelable tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, ainsi que la qualité d’alimentation des consommateurs », concluent RTE, le SER, Enedis et l’Adeef.
