« Si la consommation d’énergie finale de l’agriculture ne représente qu’une faible part de la consommation totale d’énergie de la France (3%), les 13.000 euros de dépenses énergétiques annuelles moyennes par exploitation constituent une charge économique non négligeable pour les agriculteurs », constate l’Ademe.
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Dans la nouvelle étude publiée ce jeudi 28 février, 43 solutions sont passées au crible afin d’en quantifier les gains potentiels sur la consommation énergétique : pompes à chaleur, valorisation d’énergie fatale, réduction du travail du sol, conduite économe, isolation des bâtiments, serres bioclimatiques, goutte-à-goutte, ou encore ventilateurs économes. « Dans le cadre d’un scénario de large mise en œuvre de ces solutions techniques, une réduction de 26% de la consommation énergétique dans l’agriculture est envisagée à l’horizon 2050 », conclut l’étude. Cette diminution pourrait même atteindre 43% dans le scénario le plus ambitieux, qui comprend notamment « le recours aux techniques simplifiées de travail du sol », mais surtout « en agissant plus fortement sur le principal poste de dépense énergétique : le carburant », précise l’Ademe.
Selon l’agence, « il est nécessaire d’agir à la fois sur l’aide à l’investissement et sur les changements de comportements et pratiques agricoles ». Afin de diminuer la consommation en carburant des tracteurs, l’Ademe remarque que des premières solutions, telles que la conduite économie, peuvent permettre d’atteindre une baisse de consommation de 10 à 15%. « En complément, la mise en œuvre de pratiques du sol simplifiées et de nouvelles associations de cultures, la réorganisation du parcellaire des exploitations, permettent de réduire drastiquement de 40% 50% la consommation en carburants des tracteurs », est-il ajouté.