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[Tribune] La géoénergie : une alternative durable à la climatisation

Par Alice Chougnet-Sirapian, CEO et co-fondatrice de Geosophy et Quentin Barral, CTO et co-fondateur de Geosophy. Publié le 26 août 2019.
[Tribune] La géoénergie : une alternative durable à la climatisation
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Cette semaine, Alice Chougnet-Sirapian, CEO et co-fondatrice de Geosophy et Quentin Barral, CTO et co-fondateur de Geosophy, présentent la géoénergie comme solution durable de rafraîchissement des bâtiments.

Alors que la multiplication des évènements caniculaires
incite de plus en plus de propriétaires de bâtiments à s’équiper en climatiseurs, il est temps de penser plus globalement les solutions de rafraîchissement, notamment en ville. En effet, les équipements traditionnels rejettent de l’air chaud en dehors des bâtiments, et plus il fait chaud dehors, plus la chaleur dégagée est importante. Ils accentuent de ce fait l’effet d’îlot de chaleur de façon non négligeable : Tokyo, très équipée en climatiseurs, souffre ainsi d’une augmentation de température de 2°C. Les métropoles françaises, déjà mal adaptées aux périodes chaudes, comme le montrent les cartes de température du sol, seraient tout autant impactées. Cela explique que certaines villes comme Genève interdisent déjà leur utilisation.

Que faire alors pour répondre aux besoins légitimes de bien-être en cas de forte chaleur ? Parmi les options sérieuses, celle d’aller chercher la fraîcheur sous terre a de nombreux atouts. En effet, seule la surface de la terre est sensible aux variations saisonnières ; en dessous d’une couche superficielle de quelques mètres, la température reste constante toute l’année, donc fraîche en été et … chaude en hiver. Dans ce cas, un fonctionnement saisonnier est souhaitable pour garantir la durabilité de la solution : en hiver on extrait de la chaleur, rafraîchissant ainsi le sol, fraîcheur que l’on puise en été en réchauffant le sol pour l’hiver etc…
En fonction de la nature du sous-sol, plusieurs options sont envisageables pour de gros bâtiments. Schématiquement, l’une est adaptée aux centres-villes, l’autre aux zones périphériques. En effet, les villes se sont souvent historiquement développées autour de cours d’eau.

De ce fait, les roches souterraines contiennent fréquemment de l’eau facilement accessible, des « nappes d’accompagnement » des cours d’eau visibles. La solution la plus simple consiste alors à forer un premier puits pour extraire de l’eau et un deuxième pour la remettre dans la nappe. Dans les zones périphériques dont le sous-sol est moins riche en eau, on construit des échangeurs avec le sous-sol au moyen de puits verticaux dans lesquels on fait circuler de l’eau en circuit fermé. Cette deuxième solution nécessite d’avoir plus de surface pour éviter les interactions entre les différents puits, typiquement un parking, alors que des puits pour puiser et rejeter de l’eau peuvent être construits dans des caves parisiennes.

Pour désigner ces ouvrages souterrains, on parle généralement de géothermie. Nous lui préférons le terme de géoénergie, du fait de son absence de lien avec la notion de chaleur du sous-sol. Car dans le cas qui nous intéresse ici, l’objectif n’est pas comme en géothermie dite « profonde » d’extraire cette chaleur issue de la décomposition de roches radioactives. C’est également la fraîcheur que l’on va chercher, faisant de cette technologie la seule énergie renouvelable pour rafraîchir les bâtiments.

Une énergie locale, durable, décarbonée et qui ne se voit pas, donc ne détériore pas le paysage : pourquoi d’autres énergies renouvelables volent-elles la vedette à la géoénergie ? Sans doute parce que celle-ci ne se voit pas justement… mais c’est un potentiel gigantesque qu’elle cache. Ainsi, Paris a dans l’eau de son sous-sol l’équivalent d’un réacteur de centrale nucléaire, et il y en a six en Ile-de-France. Discrète mais puissante, la géoénergie !
Alice Chougnet-Sirapian, CEO et co-fondatrice de Geosophy et Quentin Barral, CTO et co-fondateur de Geosophy
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