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Les gouvernements misent davantage sur les énergies fossiles

Par Abdessamad Attigui. Publié le 20 octobre 2021.
Les gouvernements misent davantage sur les énergies fossiles
Les perspectives de production conduiraient en 2030 à un dépassement d'environ 57 % pour le pétrole. Crédits : Alex Stemmers/Adobe Stock
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Un récent rapport du Programme pour l’Environnement de l’ONU révèle l’écart plus important entre la production de combustibles fossiles prévue par 15 pays et les niveaux de production acceptables pour limiter le réchauffement à 1,5°C et 2°C.

Les Accords de Paris seraient-ils passés à la trappe ? Alors que quelques jours nous séparent de la COP26 à Glasgow, le rapport actualisé « Production Gap Report » réalisé par le Stockholm Environment Institute (SEI), l’Institut international du développement durable (IIDD), l’Institut de développement d’outre-mer (ODI), E3G et le Programme pour l’Environnement de l’ONU (PNUE), dévoile l’écart entre la production prévue de combustibles fossiles et les niveaux de production mondiaux qui permettraient de respecter les limites de hausse de température fixées à 1,5 °C.

Le rapport a quantifié pour la première fois en 2019 cet « écart de production », concluant que les gouvernements du monde prévoyaient de produire plus de combustibles fossiles que les engagements tenus lors de la COP21 à Paris. Deux ans après, la situation n’a guère évolué : les gouvernements prévoient même une production deux fois supérieure à celle compatible avec la limitation du réchauffement de la Terre.

Dans l’ensemble, les États prévoient une augmentation de la production mondiale totale de combustibles fossiles au moins jusqu’en 2040. Les chercheurs estiment que les perspectives de production conduiraient en 2030 à un dépassement d’environ 240 % pour le charbon, 71 % pour le gaz, et 57 % pour le pétrole, par rapport aux volumes compatibles avec l’objectif 1,5°C, soit 45 % de production en plus « qu’il ne faudrait pour un réchauffement de 2°C ».

Cet écart peut se creuser davantage si les technologies d’élimination du dioxyde de carbone ne se développent pas à grande échelle ou si les émissions de méthane ne sont pas rapidement restreintes. « La recherche est claire : la production mondiale de charbon, de pétrole et de gaz doit commencer à diminuer immédiatement pour être compatible avec la limitation du réchauffement à long terme à 1,5°C. Cependant, les gouvernements continuent de planifier et de soutenir des niveaux de production de combustibles fossiles qui dépassent largement les quantités qu’il est possible de consumer en toute sécurité », a déclaré Ploy Achakulwisut, auteur principal du rapport et scientifique du SEI.

15 États pro-fossiles ?

Selon le Production Gap Report 202, les pays auraient, depuis le début de la pandémie de Covid-19, orienté près de 300 milliards de dollars vers des activités de production et de consommation de combustibles fossiles. « Bien que les gouvernements aient commencé à consacrer une plus grande part de leurs dépenses liées à la reprise post-Covid-19 aux énergies propres, ils dépensent toujours plus en soutien aux combustibles fossiles », peut-on lire dans le rapport.

Les chercheurs ont passé au crible les politiques et actions de plusieurs gouvernements. Résultat : 15 grands pays producteurs de combustibles fossiles se dégagent : l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, la Norvège, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis.
 

Ces 15 pays ont annoncé la réduction de leurs émissions dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Cependant, ils ont continué à encourager les énergies fossiles par le biais d’allégements fiscaux, de financements et d’investissements directs dans les infrastructures associées à ces activités.

« Les nations productrices de combustibles fossiles doivent reconnaître leur rôle et leur responsabilité pour assurer la réduction de « l’écart de production » afin de nous orienter vers un avenir climatique sûr », a souligné Måns Nilsson, directeur exécutif du SEI.

Un effort à poursuivre

Le rapport met également en lumière les efforts déployés par les institutions de financement du développement pour diminuer le soutien financier à la production de combustibles fossiles. En effet, le financement public international de la production de combustibles fossiles par les pays du G20 et les principales banques multilatérales de développement (BMD) a considérablement diminué ces dernières années. « Un tiers des BMD et des institutions de financement du développement (IFD) du G20 ont adopté des politiques qui excluent les activités de production de combustibles fossiles de tout financement futur », précisent les chercheurs.

Néanmoins, ces changements doivent être encouragés et renforcés à travers la concrétisation de politiques ambitieuses d’exclusion des combustibles fossiles afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. « Alors que les pays s’engagent de plus en plus fortement à atteindre des émissions nulles d’ici le milieu du siècle, ils doivent également reconnaître que leurs objectifs climatiques exigent la réduction rapide de la production de combustibles fossiles », a ajouté Måns Nilsson.

Pour combler cet écart de niveau de production le rapport appelle les États à livrer des informations vérifiables et comparables sur la production et le soutien accordé aux combustibles fossiles. « Les gouvernements pourraient également inclure des plans et des projections de production et la façon dont ces plans s’harmonisent avec les objectifs climatiques de leurs CDN », conclut le rapport.
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