L’hydrogène renouvelable s’impose peu à peu comme un pilier de la transition énergétique. En témoignent les débats et réflexions stratégiques engagés lors de la quatrième édition de la Conférence Nationale de l’Hydrogène Renouvelable – H2 Entreprises, qui s’est tenue aujourd’hui au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, à Paris-Bercy.
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Un agenda ambitieux pour une réindustrialisation verte
La conférence a été ouverte par Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, aux côtés de Jean-Paul Torris, président de l’Institut Orygeen. Tous deux ont rappelé l’engagement de l’État à accélérer le déploiement de l’hydrogène renouvelable, levier stratégique dans l’atteinte des objectifs climatiques européens et nationaux. L’Union européenne vise une part de 14 % d’hydrogène renouvelable dans la consommation énergétique d’ici 2050. En France, plus de 150 projets ont déjà été accompagnés depuis 2020, pour un investissement public de 7 milliards d’euros à horizon 2030.
Des usages multiples et structurants
Tout au long de la journée, tables rondes, keynotes et débats ont exploré les différentes facettes de l’hydrogène : mobilité lourde, industrie, transport fluvial et maritime, stockage énergétique ou encore production d’e-carburants comme l’e-SAF pour l’aviation. Les discussions ont mis en lumière des initiatives locales, les premiers retours d’expérience industriels, ainsi que les défis à venir : infrastructures, régulation, compétitivité des filières et coopération européenne.
Des intervenants de renom, comme Mikaa Blugeon Mered (HEC, Sciences Po), ont apporté un éclairage géopolitique sur la dynamique mondiale de l’hydrogène, tandis que les regards croisés sur les territoires et l’industrie des engrais ont illustré la diversité et la maturité croissante des projets.
Construire un écosystème pérenne
Au cœur des échanges : la nécessité de structurer une chaîne de valeur cohérente et résiliente, capable de produire, distribuer et utiliser l’hydrogène renouvelable à grande échelle. La dernière table ronde de la journée, consacrée aux infrastructures et à la logistique du H2, a souligné l’importance de la mutualisation des investissements et de la coordination entre acteurs publics et privés.