Avec la livraison de 50 premières « poubelles à jackpot », Canibal concrétise enfin son projet de collecte hors foyer des déchets d'emballages. « Les salariés des sièges de Pepsi Cola, de la SNCF, mais aussi les usagers de la cafétéria du Crous de Paris ou des halls d'exposition de Viparis vont pouvoir trier les bouteilles, gobelets et cannettes issus des distributeurs automatiques », illustre Stéphane Marrapodi. Toutes les briques du modèle économique de la société, reprise par Stéphane Marrapodi et Benoît Paget, sont désormais en place. La dimension ludique - possibilité de toucher un « jackpot » en jetant un emballage dans la poubelle - a abouti avec la participation de Nestlé Waters France, en juillet. L'entreprise s'est engagée à fournir deux des cinq coupons de réduction à gagner. Les emballages, collectés, triés et compactés par la poubelle, seront envoyés pour recyclage dans des entreprises locales. Les matières régénérées seront réutilisées en France. Ainsi, Alcan s'est engagé à reprendre l'aluminium pendant trois ans. Canibal peut se montrer ambitieux. Les 625 000 distributeurs de boissons en France génèrent 5 milliards de gobelets, 3 milliards de bouteilles en PET et 1,5 milliard de cannettes. Soit 200 000 tonnes de déchets, à 95 % incinérés ou enfouis. Canibal vise 350 collecteurs installés à la fin juin 2012, et un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros pour la première année d'exercice. L'équilibre économique serait atteint à partir de 400 collecteurs installés.