En Saône-et-Loire, Montchanin a été l'une des premières décharges de classe 1 à être fermée en France. Près de vingt-cinq ans plus tard, elle donne toujours du fil à retordre à l'Ademe Lyon, qui gère le site depuis la liquidation judiciaire de la société Elipol (fin 1996). Cet été, elle a fait installer une membrane de polyéthylène haute densité (PEHD) sur la partie de la décharge qui accueillait les déchets dangereux. Objectif : diviser par deux les infiltrations d'eau. Et donc les quantités de lixiviat collecté pour un traitement hors site. Avec le temps, les volumes ont déjà fortement diminué, « mais on a atteint un palier », estime Florian Philippon, en charge du dossier. Environ 3 000 mètres cubes sont en moyenne produits chaque année (plus ou moins selon la pluviométrie). Ce qui représente un coût de traitement de 500 000 euros par an. C'est Vinci qui installe cette nouvelle couverture. La gestion courante du site est confiée à GRS Valtech (Veolia) tandis que Burgeap assure le suivi environnemental des eaux souterraines et de l'étang voisin. La société analyse aussi périodiquement la qualité du gaz émis par les déchets avant et après traitement. Aujourd'hui, ce gaz est brûlé à 1 200 ° C pour éviter les émissions de dioxine. D'ici deux ans, le système vieillissant devrait être changé. D'autant que la torchère ne fonctionne plus que deux à trois jours par semaine. La réduction des émissions devrait permettre de miser sur une température plus faible en intégrant une étape de filtration par charbon actif.