Le projet d'une installation de tri et de méthanisation à Romainville (93) porté par le Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers, depuis 2005 et inscrite au PREDMA provoque toujours des dissensions (RR 5/2012). Les premières discussions remontent même à la fin des années quatre-vingt-dix se rappelle Alain Rouault, président du SITOM 93. Les élus ont dû faire face à un petit groupe d'opposants. Pour autant, les choses devraient avancer sous peu car il ne sera plus fait appel à l'enfouissement des déchets organiques dès 2016. François Dagnaud, président du Syctom, a adressé un courrier au président de la communauté Est Ensemble qui a la compétence déchets pour « clarifier le débat ». Les deux audits commandés par le Syctom ont été réalisés portant, en particulier, sur les risques pour la sécurité et les nuisances. Le projet a été affiné en conséquence, assurent ses initiateurs.
Petit rappel des faits : Romainville dispose d'un centre de transfert des ordures ménagères qui reçoit plus de 300 000 tonnes chaque année provenant des 16 communes alentour, lesquelles sont ensuite redirigées vers une unité d'incinération ou mises en décharge dans le département voisin de Seine-et-Marne. Si les collectivités ont pour mission la collecte, le Syctom a celle du traitement. Décision a donc été prise avec les communes de Romainville et de Bobigny (pour l'installation portuaire) et les autorités publiques, département et région, avec le soutien de l'Ademe, d'implanter un équipement pour traiter ces déchets et pallier l'absence de solution technique. Le territoire concerné représente environ la moitié du département de Seine-Saint-Denis. La part de TGAP qui lui est imputable se monte à 4 millions d'euros, somme mutualisée sur l'ensemble de la zone couverte par le Syctom. Aucune solution technique fiable susceptible de résoudre le problème, le projet sera donc définitivement adopté en comité plénier le 19 décembre prochain.