Montres, réveils et autres bijoux horlogers pourraient-ils un jour entrer dans le flux des DEEE ? Depuis que la société Eco Tempo a démarré en 2011 la collecte via Internet et sur les points de vente, 10 000 pièces ont été récupérées en vue de leur valorisation. À l'origine de cette entreprise, Jean-Luc Bernerd, gérant de MGH (Manufacture générale horlogère), basée à Lectoure, dans le Gers et qui commercialise la marque Lip. Sont principalement concernées les montres à piles, dont la valeur financière ou sentimentale n'empêche pas le consommateur de s'en débarrasser.
Même bon marché, ces montres recèlent des composants métalliques (laiton, or, cuivre, mercure…) facilement recyclables. Les piles sont isolées et traitées dans la filière dédiée. Les plastiques, les cuirs et les textiles sont éliminés avec les déchets ménagers. Selon Eco tempo, une tonne de montres recyclées correspond à 634 kg de métaux triés, 11 700 piles récupérées et 67 kg de cuir. La collecte s'adresse aux particuliers et aux professionnels. Toutefois Jean-Luc Bernerd ne veut pas s'arrêter là. « Outre le recyclage, le réemploi permettrait de lancer une gamme de montres d'occasion en utilisant des composants de différentes provenances ». Eco tempo s'est rapproché de l'association HG2I (Hauts de Garonne Interim Insertion) dans le Sud-Ouest pour former ses salariés au démantèlement des montres. Enfin, pour augmenter la collecte, Jean-Luc Bernerd s'est rapproché des filières DEEE et piles existantes. Des discussions sont en cours avec le ministère de l'Ecologie et tous les éco-organismes concernés.