La société française Etia, installée à Compiègne, propose une plate-forme de conversion thermochimique de déchets (biomasse, plastique, pneus ou boues d'épuration) - Bio-green - sous forme d'unités modulaires mobiles. Ce procédé de conversion de déchets a déjà fait ses preuves en France et à l'étranger, où une dizaine d'unités fixes avalent chacune jusqu'à 3 tonnes/heure de déchets. En s'adaptant à des volumes plus faibles, les unités mobiles peuvent être aménagées sur des sites industriels ou au sein de collectivités locales, ayant des besoins plus modestes. Dans un conteneur aménagé de 30 m2 au sol, chaque unité peut convertir jusqu'à 800 kg de biomasse par heure en biochar (charbon de bois) ou de résidus plastique en gaz de synthèse. « Pour chaque type de déchet, il suffit d'ajuster quelques paramètres pour favoriser la torréfaction, la pyrolyse ou la gazéification des déchets », explique le président d'Etia, Olivier Lepez. Cette flexibilité repose sur une vis d'Archimède brevetée - Spirajoule - qui assure à la fois le convoyage (jusqu'à 1 t/h) et le chauffage (de 200 à 900 °C) des déchets. Juxtaposables entre elles pour augmenter les volumes traités, les vis peuvent aussi être complétées de modules de conditionnement des déchets entrants, de condensation et de combustion (brûleurs) des produits. Actuellement, trois unités mobiles sont en cours de construction. L'une d'entre elles est réservée à l'entreprise Etia. La seconde sera installée en France pour traiter de la biomasse ; la troisième expédiée en Hollande.