Les deux collectivités françaises expérimentatrices de la collecte séparée des vieux meubles, le Sytevom en Haute-Saône et la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), tirent un bilan positif de leur phase pilote. Le Sytevom a décidé d'étendre le dispositif. Première du genre en France, sa convention avec l'éco-organisme signée fin mars prévoit l'extension à une vingtaine de déchetteries de la benne dédiée. L'équipement test installé depuis fin 2011 à Lure a collecté 500 tonnes de DEA (déchets d'éléments d'ameublement), dont 60 % de panneaux bois et composants en acier qui ont été recyclés. Sur l'ensemble du territoire de ce syndicat mixte de 255 000 habitants, le gisement est évalué à quelque 6 000 tonnes, soit 25 kg/habitant/an. Le partenariat avec Eco-mobilier s'inscrit dans l'objectif de réduction des encombrants de 70 à 61 kg/habitant/an, fixé par le programme local de prévention de 2009. À Strasbourg, l'expérimentation se concentre sur deux déchetteries pilotes. Installées en mai dernier, les bennes dédiées aux DEA ont accueilli 420 tonnes en six mois jusqu'à novembre (dernier comptage effectué à ce jour), un bilan qui satisfait la CUS. Les apports ont pu être recyclés aux trois-quarts : ils se répartissent en 69 % de bois, 5 % de métal, 17 % de rembourrés et 9 % de matelas. L'agglomération compte également contracter avec Eco-mobilier à l'automne pour un soutien financier ou technique. Elle souhaite par contre temporiser sur l'extension à d'autres déchetteries. « Nous attendons pour cela que la filière de valorisation s'organise davantage », souligne Caroline barrière, vice-présidente de la CUS pour les déchets.