Le métallurgiste Terra Nova spécialisé dans la récupération des métaux précieux issus des cartes électroniques usagées, étudie la possibilité d'implanter un site d'affinage à Dunkerque en lieu et place de l'ancienne raffinerie de Total. Les concentrés de métaux qu'il produit dans son usine d'Isbergues où il dispose d'un four à pyrolyse y seraient puri-fiés. Aujourd'hui Terra Nova fournit ces concentrés à des fondeurs et partage avec eux la valeur ajoutée de son procédé. S'il aboutit, son projet d'implantation dunkerquois lui donnera la maîtrise de l'ensemble du process. Terra Nova a déjà testé sa technologie d'affinage avec succès sur une installation pilote.
En parallèle, il étudie un autre projet, cette fois en collaboration étroite avec Total, sur la pyrolyse de matières plastiques usagées. L'idée est de faire de déchets plastiques une huile lourde à destination des raffineries, le « plastique to fioul ». Ces projets s'inscriront dans le cadre du plan de réindustrialisation du site de l'ancienne raffinerie dunkerquoise de Total mis en place par Dunkerque Promotion et Total Développement Régional (TDR) dans le cadre de la convention d'ancrage signée en 2011 entre Total, l'État, le Grand Port Maritime et la communauté urbaine. La convention court jusqu'en 2014.
Des tours de table auprès d'investisseurs sont en cours pour financer ces projets. S'ils aboutissent, Dunkerque deviendra un lieu d'excellence mondial dans l'exploitation de la mine urbaine. Cela créera au moins 150 emplois dans un premier temps. Mais il faut faire vite car d'autres acteurs, ailleurs dans le monde, pourraient prendre les devants.