Montpellier Agglomération a résilié le contrat de délégation de service public de son usine de méthanisation, Ametyst. Le contrat de l'exploitant actuel, une filiale de Sita, prendra fin le 31 décembre 2014. Une décision à relier aux nombreuses difficultés qu'a connues cette unité mise en service en 2008, mais qui n'a tourné qu'entre 50 et 75 % de ses capacités jusqu'en avril 2012, à la suite d'un incendie survenu en septembre 2010. « Pendant ce temps, nous avons recherché à optimiser le procédé », explique Thierry Lamotte, directeur d'exploitation Languedoc-Roussillon de Sita. Deux brevets ont été déposés et le procédé a été amélioré. « C'est la vraie réussite d'Ametyst : depuis dix-huit mois, les digesteurs ronronnent », estime Guillaume Ribour, directeur du site. « Les nuisances ont été réduites, les conditions de travail améliorées, tout comme la maîtrise du procédé de méthanisation, les performances énergétiques et le bilan matière », confirme Christian Fina, directeur général des services de Montpellier Agglomération. Mais, les conditions d'exploitation ne sont pas celles inscrites dans le contrat. En effet, la capacité de l'usine se limite désormais au traitement de 140 000 tonnes d'ordures ménagères résiduelles par an, alors qu'elle était dimensionnée pour 170 000 tonnes. Pour se prémunir du risque juridique, Montpellier Agglomération a donc décidé de résilier le contrat, la responsabilité de Vinci, le constructeur, restant à étudier. Sita est bien décidé à proposer sa candidature au nouveau contrat. Et fera valoir les performances de l'usine : une tonne de déchets méthanisés produit 400 kWh électriques contre 160 en moyenne ailleurs. Sur sa première année d'exploitation pleine, la production a atteint 18 000 MWh électriques et 3 000 MWh thermiques.