Depuis bientôt 15 ans, Conibi est soutenu par une quinzaine d’industriels actionnaires et adhérents, souhaitant agir pour la valorisation de leurs consommables. Cette action commence à porter ses fruits aujourd’hui avec 1800 tonnes de cartouches collectées en 2012, sur les 5000 tonnes collectées au total au niveau national directement par les fabricants ou les opérateurs de gestion de déchets. Sur le flux collecté par Conibi, 25 % repartent chez les constructeurs pour un réemploi, 55 % sont recyclés, 20 % sont valorisés énergétiquement. L’objectif pour 2015 est ambitieux, puisque Conibi à travers ses adhérents souhaite atteindre 70 % de recyclage pour 95 % de valorisation totale. L’enjeu pour Emmanuel Labrosse, responsable Logistique et Filières, est de trouver des leviers d’optimisation dans la collecte de nouveaux flux comme les bidons d’imprimantes et les cartouches jet d’encre. Les points de collecte se sont multipliés pour capter des gisements dispersés de PME et TPE via le réseau Mondial Relay. Le tri est par ailleurs développé avec l’aide de deux partenaires de l’ESS : Maine Ateliers et Envie Ile-de-France. Pourtant, si les objectifs de valorisation sont fixés par cette filière, aucun n’est stipulé pour la collecte. Les consommables informatiques et bureautiques usagés ne font pas partie des filières réglementées (sauf pour ceux contenus dans les DEEE au moment de leur élimination). Soumise aux dispositions générales relatives aux déchets, la gestion d’une cartouche usagée incombe donc à son détenteur. Mais peut-être plus pour très longtemps.CM/RR