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RECYCLAGE

Dans le peloton de tête

LA RÉDACTION, LE 3 MARS 2014
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L'histoire commence dans l'immédiat après-guerre. Il n'est pas question dans cette période difficile de gâcher ce qui peut être valorisé. Étienne Secula se lance dans le recyclage avec une activité de grossiste, achetant aux récupérateurs les ferrailles, textiles, peaux de lapin et autres ficelles de lieuses pour les stocker, les conditionner et les vendre par lot. Cette activité d'intermédiaire s'étend progressivement à d'autres matières, notamment aux papiers-cartons et aux plastiques dans les années soixante-dix. Une centaine de déchetteries Georges, son fils reprend le flambeau avec sa sœur. L'entreprise se lance dans le service en proposant des bennes et des prestations de collecte aux industriels. La troisième génération Secula assiste à une nouvelle avancée réglementaire qui conduit à la mise en place de collectes sélectives. À Travoisy, Pascal crée avec son frère, Marc, la première déchetterie de Côte-d'Or en 1992. « Ce projet scelle le début de notre travail avec les collectivités », explique Pascal. Aujourd'hui, le groupe gère une centaine de déchetteries en Bourgogne et Franche-Comté. La société s'étend dans la région en rachetant plusieurs sites sur lesquels elle réalise de gros investissements et en misant sur la croissance externe dans le Doubs. Parallèlement, en 2002, elle fait un premier pas dans le traitement et la valorisation avec une plateforme de compostage de déchets verts et de boues de station d'épuration. Une stratégie qui se poursuit aujourd'hui avec le projet CSR piloté par l'arrière-petit-fils, Geoffroy, qui a rejoint la société en 2008. L'histoire familiale a pourtant été marquée par plusieurs décès précoces. Il a fallu à chaque fois se réorganiser mais, précise Geoffroy, « cela s'est fait naturellement ». C'est d'ailleurs presque au berceau qu'il a fait ses classes. « Cette entreprise, j'en entendais parler depuis tout petit. À quatorze ans, pour acheter ma première mobylette, j'y ai travaillé et j'ai appris le métier. Il faut connaître le terrain pour comprendre le monde du recyclage. » Entouré du bras droit de son père, Georges Buellet, et de son oncle, Marc, qui a assuré sa formation sur les métaux, il a fait ses armes et a appris le métier et la gestion d'une entreprise de recyclage. À deux pas de Beaune, Bourgogne Recyclage construit une usine de production de combustible solide de récupération (CSR), l'une des premières en France. Prochainement, elle inaugurera à Longvic une usine ultramoderne de déconstruction de véhicules hors d'usage. Ces projets sont emblématiques de la stratégie d'une société qui a toujours figuré dans le peloton de tête. Anticipant la demande pour être prête quand elle émerge réellement.


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