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La bioraffinerie durable se dessine

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2014
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R & D Dans Piloteleur recherche de matières premières Sur le marché d'origine végétale, les chimistes peuvent compter avec le projet européen Eurobioref, qui s'est penché sur la biomasse, de la production à sa transformation jusqu'à la commercialisation des produits finaux, à l'aide d'une analyse économique et de cycle de vie. L'objectif ? Développer une bioraffinerie durable et intégrée, à l'échelle européenne, sans déchets . Vingt-neuf partenaires de quinze pays européens se sont associés, dont le groupe français Arkema, qui coordonne la partie industrielle d'Eurobioref. Après quatre ans de recherches avec un budget de 38 millions d'euros, dont 23,5 millions de subventions, les premiers résultats, annoncés lors du colloque de clôture en février à Lille, sont plutôt encourageants, avec le dépôt de 23 brevets. « Nous avons d'abord testé la faisabilité de la coexistence de cultures non alimentaires et alimentaires », explique Franck Dumeignil, professeur au laboratoire C N R S UCSS (unité du solide et chimie du solide) à l'université de Lille et coordinateur d'Eurobioref. Dix plantes oléagineuses et cinq lignocellulosiques ont été testées en rotation sous différentes latitudes : Europe du Nord, du Sud ou Centrale. Toutes sont économes en termes de consommation d'eau et de nitrates, avec une émission faible de CO2 et enrichissent les sols. Des cultures-test en champs ont montré un bon rendement de production de graines de ricin et de carthame sous le climat méditerranéen. Le crambe et la caméline offrent une bonne production de graines sous le climat continental de la Pologne. Et la production de 10 tonnes de ricin à Madagascar a prouvé l'efficacité d'une rotation de culture avec une légumineuse : une économie de 40 % en fertilisants et une huile de ricin de bonne qualité. « Nous avons également intégré un modèle logistique d'approvisionnement pour optimiser les conditions de récolte et de stockage. Car la matière végétale évolue dans le temps, ce qui peut influer sur la qualité des produits finis », indique Franck Dumeignil. Ensuite, un procédé de prétraitement polyvalent a été testé avec succès pour trois plantes lignocellulosiques sur une unité pilote nommée Bali, en Norvège. Il sépare effi ca cement la cellulose de la lignine. Grâce à des enzymes, la cellulose est hydrolysée en sucres, lesquels fermentent en alcools ou autres produits. Une usine de production est en construction sur le même site et traitera 50 kg de matière lignocellulosique sèche par heure dès 2017. Pour les cultures oléagineuses, un procédé d'hydrolyse enzymatique a été mis au point pour obtenir les acides gras en remplacement des traditionnels procédés à haute température (distillation ou saponification). Un prototype à l'échelle du laboratoire a permis l'obtention de produits finaux plus purs, avec un rendement d'hydrolyse de 95 %, une diminution de 70 % de la consommation d'eau et une moindre consommation d'énergie. Au final, le projet Eurobioref a étudié plusieurs chaînes de valorisation. La transformation de l'huile de ricin, de crambe ou de carthame en différents polyamides, la conversion des hydrolysats de cellulose en alcools ou kérosène pour avion, la transformation de la biomasse des moulins à papier (liqueur noire) en biogaz, ainsi que l'intégration des technologies développées sur des sites industriels existants. « L'objectif est d'atteindre la commercia li sation », annonce Jean-Luc Dubois, directeur scientifique de la division recherche chez Arkema. « Nous devons maintenant valider la faisabilité technique, l'objectif zéro déchets, mais surtout la viabilité économique, pour construire les premières bioraffineries d'ici à 2020 », espère-t-il. 


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