Six régions sont particulièrement touchées par la présence de ces vestiges de guerre : Haute et Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Près de 14 000 munitions dangereuses y ont été découvertes dans les champs, les forêts ou en pleine ville. Un recensement effectué à partir d’une base d'informations et des articles de presse. Le gros des stocks provient bien sûr d’anciens sites militaires comme celui de Thouars, dans les Deux-Sèvres, déminé par l’Etat et où la Région vient d’inaugurer un parc solaire. Outre les risques d’explosion, encore courants, il y a selon l’association des « risques de contamination des eaux souterraines là où il y a une forte densité de bombes », explique Jacky Bonnemains, à la tête de Robin des Bois. Détonateurs au mercure ou au plomb, explosifs bourrés de substances toxiques : trois sites sont pointés du doigt, dont le lac artificiel à l'Avrillé, près d'Angers, tout comme ceux de deux petites communes des Deux-Sèvres (Borq-sur-Aivault et Pierrefitte). Pourtant, ils sont mal inventoriés, peu connus. Le déficit d’information est patent. Certaines préfectures, dans la Manche ou le Calvados, font néanmoins des efforts en s’appuyant sur le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM). « Mais il n'y a pas d'armistice pour les déchets de guerre », conclut-on chez Robin des Bois, qui publie en complément de ces chiffres alarmants un carte et un nouvel inventaire. MBL’inventaire des déchets de guerre établi par Robin des Bois