La prospection est en cours pour la sélection des récupérateurs qui reprendront les 1 500 tonnes de ferreux et 500 tonnes de non-ferreux par an que doit produire Ecocea, la nouvelle usine de tri-méthanisation du Smet 71, syndicat du nord-est de la Saône-et-Loire (317 communes de 315 000 habitants). Située à Chagny, ayant nécessité un investissement de 40 millions d'euros, l'unité comprend deux tubes malaxeurs, un tri mécano-biologique, conçu par Alfyma, sept déferrailleurs et deux courants de Foucault, un digesteur à procédé relativement sec fourni par OWS. Son exploitation représente un coût de 4 millions d'euros et des recettes matière et énergie de 2,5 millions d'euros par an. « Le budget dépendra des apports réels », nuance-t-on chez Tiru, mandataire pour la conception-construction et exploitant pour cinq ans. L'usine, à présent en phase de démarrage, peut traiter 73 000 tonnes de résiduels ménagers et 8 000 t de déchets verts par an, et générer 27 000 tonnes de compost normé et 2,6 millions de Nm3 de biométhane. Il est prévu que le biométhane produit, injecté dans le réseau GRTgaz, alimente la tuilerie voisine de Terreal. Les inertes (verre, cailloux…), lavés à l'eau de pluie, ont vocation à être valorisés, en fonction de leur qualité et des débouchés disponibles, ou à être envoyés en site de stockage des inertes (ISDI). Le reste, soit environ 50 % des tonnages entrants de résiduels, en partie constitués de plastiques, part dans le centre de stockage (ISDND) du Smet. Le fonctionnement du site devrait créer 17 emplois, organisés en 2 x 8. C.C.