« Près de 30 % des batteries de démarrage peuvent être régénérées, soit plus de 4 millions par an en France. Et pourtant, elles partent dans la filière de recyclage », pose Seydina Oumar Diedhiou, directeur général d'Ecobatec. Ce physico-chimiste de formation a mis au point et breveté une machine capable de diagnostiquer, en cinq à sept secondes, si une batterie peut avoir une seconde vie. La BatTriBac « scanne » la batterie et détermine ses propriétés physiques, chimiques et électriques. Combinée à son poids, qui indique une éventuelle perte d'acide, une vingtaine de paramètres passés à la moulinette d'un algorithme donnent le feu vert à la régénération. Mais le travail d'Ecobatec ne s'arrête pas là. Dès mars 2015, la société proposera ses machines gratuitement aux spécialistes du démantèlement de voitures et rachètera les batteries régénérables 30 % au-dessus du prix du marché. « Ces batteries sont ensuite régénérées, revendues, avec une garantie de deux ans, à un prix deux fois inférieur aux batteries neuves », précise Seydina Oumar Diedhiou. La durée de vie est sensiblement équivalente aux neuves. Une étude, qui sera finalisée au deuxième trimestre 2015, devrait le confirmer. Dans un premier temps, les batteries sont remises à neuf sur une ligne pilote de 60 unités/jour, près de Valence, dans la Drôme. Une usine de taille industrielle, d'une capacité de 500 batteries/jour, devrait ensuite être opérationnelle début 2016. Les financements sont quasiment bouclés, grâce notamment à des fonds européens d'aide aux PME. À terme, plusieurs unités pourraient ouvrir en France, pour une capacité globale de régénération de 2 000 batteries par jour. AC